Sénégal
Ce 28 mai marque le début du dialogue national au Sénégal, un espace de débats où seront discutés, jusqu’au 4 juin, les grands enjeux de la vie politique et institutionnelle du pays.
L’objectif est de réfléchir aux améliorations possibles du système électoral, à la transparence des financements politiques, à l’élargissement de la participation électorale, notamment en ce qui concerne les détenus, ainsi qu’à la réduction du nombre de partis.
Une initiative participative mais contestée
Organisé cette année autour de la thématique de la réforme du système politique, cet événement rassemble une diversité d’acteurs : membres du gouvernement, représentants de la société civile, leaders religieux, universitaires, et partis politiques.
Une participation qui pourrait être décisive pour l’évolution du paysage politique sénégalais, comme l’indique le directeur de l’ONG 3D, Moundiaye Cissé, qui regrette cependant le boycott du Parti africain pour la renaissance (APR) de l’ancien président Macky Sall, ainsi que de plusieurs figures de l’opposition telles qu’Aissata Tall Sall ou Thierno Alassane Sall.
Ces acteurs contestent notamment la priorité donnée à ce dialogue, qu’ils jugent éloigné des préoccupations majeures des Sénégalais, comme l’emploi et la croissance économique.
Les enjeux du processus
Au total, une trentaine d’organisations de la société civile ont déjà formulé des propositions communes, soulignant la volonté collective de renforcer la démocratie dans un contexte où la stabilité politique reste fragile malgré une troisième transition démocratique réussie.
Selon les organisateurs, les travaux de ces journées pourraient entraîner des changements importants, notamment en matière de crédibilité et de transparence des processus électoraux.
Un contexte de tensions politiques
Ce dialogue intervient dans un contexte marqué par des tensions, avec des enquêtes et des poursuites visant d’anciens membres du régime de Macky Sall.
La controverse autour de ces discussions montre ainsi la complexité de faire consensus dans un pays où la fracture politique demeure profonde.
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