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La Guinée équatoriale a attiré l'attention des marchés mondiaux après avoir obtenu de Bloomfield Investment Corporation une note de crédit de qualité BBB/A2, une étape rare pour ce pays d'Afrique centrale riche en pétrole. Si cette note indique une stabilité financière et une amélioration de la gestion macroéconomique, des inquiétudes plus profondes subsistent quant à la gouvernance et à la résilience économique à long terme.
Nous nous sommes entretenus avec Soraya Diallo, vice-présidente principale et directrice des notations chez Bloomfield, pour analyser cette décision. Selon Mme Diallo, la note reflète les progrès réalisés en matière d'assainissement budgétaire, l'augmentation des recettes pétrolières et le renforcement des équilibres extérieurs. "Il est indéniable que le pays a fait des progrès dans la stabilisation de son économie", a-t-elle déclaré.
Cependant, la voie à suivre pour la Guinée équatoriale est loin d'être toute tracée. Le pays est toujours aux prises avec une base économique étroite, une dépendance excessive à l'égard du pétrole et un manque de transparence dans les institutions publiques, des facteurs qui pourraient poser des risques pour la stabilité future.
L'amélioration de la gouvernance, la diversification de l'économie et le renforcement de la transparence institutionnelle sont considérés comme les prochaines étapes clés. Si la note attribuée constitue un vote de confiance, elle sert également de repère de prudence, rappelant que les progrès durables ne se limitent pas à la manne pétrolière et aux gains à court terme.
De la crise à la croûte : une start-up congolaise transforme le manioc en une tranche d'innovation
En République démocratique du Congo, une start-up répond à la crise mondiale du blé en proposant une pizza à base de manioc.
Face à la flambée des cours mondiaux du blé due aux perturbations géopolitiques et climatiques, les entrepreneurs se sont tournés vers une solution locale : la farine de manioc. Cette innovation ne vise pas seulement à réduire les coûts. Il s'agit d'une déclaration audacieuse sur la souveraineté alimentaire et la résilience économique. Le manioc est largement cultivé en Afrique et offre une alternative durable qui soutient les agriculteurs locaux et réduit la dépendance à l'égard des importations.
En remplaçant le blé importé par du manioc d'origine locale, la start-up contribue à réimaginer les chaînes de valeur et à stimuler l'innovation agro-industrielle, une tranche à la fois.
Le Burkina Faso mise sur la noix de cajou pour stimuler l'économie locale
Au Burkina Faso, le gouvernement a pris une mesure audacieuse en suspendant l'exportation de noix de cajou brutes, une culture de rapport essentielle. Cette décision vise à promouvoir les industries de transformation nationales afin de dégager davantage de valeur dans le pays.
Avec l'arrêt des exportations de noix brutes, la stratégie consiste à favoriser la création d'emplois locaux, à réduire les coûts de production pour les entreprises nationales et à améliorer la rétention des revenus. Cette décision s'inscrit dans le cadre des efforts déployés dans toute l'Afrique pour passer de l'exportation de matières premières à celle de produits à valeur ajoutée, renforçant ainsi la souveraineté économique et réduisant la vulnérabilité aux chocs du marché mondial.
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