RDC : à Goma, la révision de la constitution divise

‘’Patriotes engagés’’, c’est le mouvement lancé par des activistes et formations politiques d’opposition en République démocratique du Congo. La plateforme est vent debout contre la modification ou le changement de la constitution.

Ses membres sensibilisent contre le projet dans les rues de Goma, la capitale du Nord-Kivu, province en proie à la violence. 

'' La priorité du Congo, c'est d'avoir la paix, la sécurité, d'avoir la bonne gouvernance, avoir une vie qui ne sera plus chère, avoir des infrastructures et vivre en sécurité. La priorité du Congo, ce n'est pas la constitution, la constitution n'est pas un problème, le problème c'est la mauvaise gouvernance.” , explique Sonore 1. Espoir Ngalukiye, militant d'ensemble.

Et les activistes ne prêchent pas dans le désert. Des habitants de Goma pensent que la priorité reste la fin de la guerre et la stabilité financière. Alors que le Franc-congolais, la monnaient locale croule sous le poids du dollar.

''La constitution n'a pas d'importance pour le moment, le plus important c'est de nous aider à ramener la sécurité et revoir le taux du dollars.” , explique Aminah Mugisho, commerçante de Goma.

Mais les membres de l’UDPS au pouvoir proposent une autre tonalité. Pour ces proches du président Félix Tshisekedi, la loi suprême doit être revue.

“Nous sommes dans le droit de rédiger une nouvelle constitution dans le format congolais. Quand vous lisez l'exposé du motif de cette constitution de 2016, son préambule vous ferait comprendre que c'est une constitution qui ne vaut plus la peine d'être un document qui doit gérer les Congolais aujourd'hui.” , déclare Georges Yalala, membre de l'UDPS, parti au pouvoir.

Le président congolais avait déclaré vouloir un texte "adapté aux réalités" de la RDC. Et a déclaré irréversible le changement de la constitution. Le secrétaire général de son parti pousse le curseur bien plus loin, Augustin Kabuya appelle au Changement de la loi suprême. Rendant davantage l’opposition amère.