Zimbabwe
Alors que la sécheresse plombe l'activité agricole, au Zimbabwe, les acteurs du secteur primaire ont été encouragés à se lancer dans l'élevage des asticots. Et nombreux tirent déjà leur épingle du jeu.
Mari Choumumba observe l'évolution des asticots qu'elle cultive dans cette fosse. Cette zimbabwéenne de 54 ans fait partie des agriculteurs de Nyangambe, une région du sud-est du Zimbabwe, qui se consacrent désormais à cette activité.
Elle peut produire jusqu'à 15 kilogrammes d'asticots en 21 jours, ce qui équivaut à 375 kilogrammes d'aliments pour le bétail. Une production destinée à la commercialisation et à l'élevage de poules.
L’activité permet aux agriculteurs de réduire leurs coûts de production d'environ 40 %, selon l'Agence des États-Unis pour le développement international. C'est aussi une source de revenus pour les agriculteurs dont les champs ont été plombés par la sécheresse
'' Lorsque ce concept nous a été présenté, nous sortions tout juste de la pandémie de COVID-19 et les gens étaient enthousiastes, pensant que les donateurs avaient apporté une aide alimentaire. Mais après avoir réalisé qu'il s'agissait de mouches soldat noires et d'asticots, la plupart des gens ont commencé à rejeter l'idée parce qu'ils pensaient à tort que toutes les mouches provoquaient le choléra.'', raconte Mari Choumumba, agriculteur.
Les asticots proviennent en effet de la mouche soldat noire, originaire des régions tropicales d'Amérique du Sud. Elle pond entre 500 et 900 œufs. Les larves dévorent les matières organiques en décomposition et les transforment en une riche source de protéines pour le bétail.
'' Il s'agit d'un système circulaire qui ajoute de la valeur et, pour les petits exploitants agricoles, il s'agit d'un catalyseur car les asticots de la mouche soldat noire, ou la farine, en termes de composition - uniquement la composition en protéines - se situent entre 55 et 60 pour cent de protéines brutes. Et c'est très bien. C'est même mieux que la PC (protéine circulaire) que nous obtenons du sol '', explique Robert Musundire, professeur d'entomologie à l'université de technologie de Chinhoyi.
En Ouganda, les asticots ont permis de remédier à la crise des engrais provoquée par la guerre en Ukraine. Au Nigeria et au Kenya, ils sont en passe de devenir un succès commercial.
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