JO Paris 2024 : les athlètes russes "neutres" politiquement isolés

Quinze athlètes russes participant aux Jeux olympiques de cette année jouissent d'un statut particulier en tant qu'"athlètes neutres individuels".

Dans le village olympique, certains participants se sont opposés à leur participation, et du côté de leur pays d’origine l'opinion est divisée, certains politiciens russes qualifiant les athlètes de traîtres.

Sur les 32 athlètes neutres, 17 représentaient auparavant la Biélorussie et 15 la Russie.

Les militants ont recueilli des informations sur les médias sociaux des athlètes russes avant les Jeux, en signalant les messages qu'ils considéraient comme un soutien à la guerre.

L'un de ces messages aurait été celui de Diana Shnaider, qui est devenue l'une des premières Russes à remporter une médaille aux Jeux olympiques de Paris après avoir décroché l'argent en double dames.

Interrogée par un journaliste sur deux ses posts Instagram postés en février 2022, la tenniswoman a indiqué qu'elle refusait de parler politique et qu'elle ne répondrait qu'à des questions liées à son match du jour ou au sport.

Plus de 300 Russes aux derniers Jeux olympiques, maintenant 15 athlètes neutres.

 L'Ukraine voulait exclure les athlètes russes et s'est opposée aux efforts olympiques visant à les inclure en tant qu'athlètes neutres.

L'Ukraine a brièvement boycotté les compétitions de qualification olympique qui permettaient aux Russes d'y participer, mais elle a changé de politique face au risque de ne pas être représentée du tout aux Jeux olympiques.

"Nous savons tous parfaitement d'où viennent ces athlètes. Ils n'ont pas dit un seul mot contre la guerre, c'est-à-dire qu'ils n'ont même pas parlé en faveur de la paix. C'est pourquoi je pense que c'est très mauvais, car les Jeux olympiques sont consacrés à la paix. Et toutes les guerres s'arrêtent toujours pendant un certain temps, mais la Russie ne s'est pas arrêtée, il y a eu des attaques massives sur les villes ukrainiennes pendant ces jeux. Comment un terroriste peut-il être autorisé à participer à une compétition sur la paix ?", s'est insurgée Yaroslava Mahuchikh, médaillée d'or ukrainienne en saut en hauteur .

En Russie, les Jeux olympiques ne sont pas retransmis à la télévision et certains hommes politiques et personnalités des médias ont même qualifié de "traîtres" celles et ceux qui concourent à Paris.