Syrie
En Syrie, dans le nord du pays, de nombreux hôpitaux ont été contraint de fermer des services en raison de l’arrêt des financements.
A l’hôpital de Harim, chaque clinique n'est ouverte qu'une fois par semaine, car de nombreux services ont fermé.
En mai, seuls 6 % de l'appel à l'aide des Nations unies pour la Syrie en 2024 avaient été financés, laissant des millions de personnes dans l'incapacité d'accéder à leurs besoins les plus élémentaires. L’ONU avait déclaré que près de 160 établissements de santé, dont 46 hôpitaux, étaient menacés de suspension de leurs activités en juin si le financement n'augmentait pas.
Les donateurs internationaux réunis à Bruxelles le même mois et s’étaient engagés à verser 7,5 milliards d'euros (8,1 milliards de dollars) sous forme de dons et de prêts pour venir en aide aux Syriens.
"Actuellement, au cours des trois derniers mois, il n'y a eu aucune aide. L'hôpital dessert la zone de Harem et les camps environnants, soit environ 300 000 personnes. Avant l'arrêt de l'aide, l'hôpital desservait 13 000 bénéficiaires par mois dans les services d'urgence, de soins intensifs, d'admission en salle, de tomodensitométrie et d'analyses de laboratoire. Actuellement, l'hôpital ne fonctionne qu'à 20 % de sa capacité en raison de l'arrêt de l'aide et de la faiblesse des services.", a déclaré Aqil al Yahya, médecin.
A l’hôpital de Harim, chaque clinique n'est ouverte qu'une fois par semaine, car de nombreux services ont fermé.
"La vérité, c'est l'interruption du travail des établissements de santé dans toute la zone géographique. Par conséquent, tout établissement de santé cessant ses activités aura un impact négatif sur l'ensemble de la région. La vérité est que le nombre réel et exact de patients affectés par l'arrêt des installations est de plus d'un million de personnes. 4 millions de personnes dans le nord-ouest de la Syrie souffriront directement du danger de cette interruption des services de santé." a indiqué le Dr. Hussam Mohammed, Autorité sanitaire d'Idlib.
Ces dernières années, les agences de l'ONU et les organisations d'aide internationale ont dû faire face à des budgets de plus en plus réduits, et les responsables humanitaires ont dénoncé les coupes budgétaires qui ont contraint à réduire les programmes d'aide.
La guerre civile en Syrie, qui a éclaté en 2011, a tué près d'un demi-million de personnes et déplacé la moitié des 23 millions d'habitants que comptait le pays avant la guerre. Depuis plusieurs années, le conflit reste largement gelé, tout comme les efforts visant à trouver une solution politique viable pour y mettre fin.
Entre-temps, des millions de Syriens ont été plongés dans la pauvreté et ont du mal à accéder à la nourriture et aux soins de santé alors que l'économie se détériore.
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