Kenya
Au moins 35 civils ont été abattus par la police au Kenya ce mois-ci lors des manifestations contre de nouvelles taxes, et l'augmentation du coût de la vie. Les familles de ces jeunes tués dans la répression, errent d’une morgue à l’autre, à la recherche du corps de leur enfant.
La famille de Douglas Kalasinga, tué d’une balle dans la tête, ne peut pas lui offrir de sépulture, n’ayant pas les moyens de payer une autopsie.
Rasto Sakulo, un proche parent de Kalasinga, est encore sous le choc : "Nous voulons que des mesures soient prises contre le policier qui a tiré des coups de feu au hasard. Pourquoi tirer sur des gens qui ne font que vaquer à leurs occupations ? Quand vous rencontrez la police, doit-elle vous aider ou vous tuer ? Si ces personnes manifestaient, la police aurait dû les disperser. Pourquoi tirer sur l'enfant de quelqu'un ? Qu'arrivera-t-il à votre enfant demain ?"
Son oncle, David Wangila, a précisé que ce jeune homme de 27 ans, tué à bout portant, ne participait même pas aux manifestations nationales de Jeudi dernier, il poussait une charrette à bras chargée de bidons d’eau.
La tension est toujours vive au Kenya et la police est sous le feu des critiques. Plusieurs organisations de défense des droits de l’homme redoutent de voir le gouvernement recourir à des policiers en civils pour réprimer les manifestants.
Elu en août 2022 en promettant de soutenir les plus défavorisés, le président William Ruto fait face à une contestation croissante, notamment depuis la promulgation d'une loi instaurant de nouvelles taxes.
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