Togo
Au Togo, le recensement électoral dans la zone 1, a été prolongé jusqu'au lundi 8 mai. Il devait initialement s'achever ce samedi, cette décision de la Commission électorale indépendante est en partie motivée par la forte affluence et les problèmes logistiques enregistrés depuis le début de l'opération.
Cela fait trois jours que Sarath Sidibé essaye de s'inscrire sur les listes électorales au Togo, en vue des prochaines élections législatives et locales qui doivent se tenir d'ici la fin de l'année. Mais entre les papiers manquants, les machines en panne, mais surtout l'affluence, la jeune femme de 22 ans trouve le processus bien lent.
Pourtant, pas question d'abandonner : "C_’est la première fois que je veux voter et je tiens à prendre ma carte d’électeur",_ insiste cette étudiante en cuisine.
"Je veux que les choses changent dans ce pays. Ici, la misère est ambiante", s'agace-t-elle.
Le recensement des électeurs suscite un véritable engouement depuis que les principaux partis de l'opposition qui avaient boycotté les législatives de 2018 et le recensement électoral ont appelé leurs électeurs à s'inscrire massivement sur les listes électorales. Depuis, le 1er mai dernier, les longues files sont formées dans plusieurs centres de délivrance de cartes d'électeurs installés dans la capitale. Comme devant l’École primaire publique Bè-Aklassouoù, où Evariste Toganou, 38 ans, employé dans un supermarché, s’impatiente.
"Je prendrai ma carte d’électeur quelles que soient les tracasseries. Car cette fois-ci, je dois voter", dit cet homme qui n'avait pas déposé de bulletin dans l'urne lors des législatives de 2018, et avait suivi les consignes de boycott de l'opposition.
Aucune date n'a été annoncée pour la tenue de ces élections législatives et locales, mais a en croire le président togolais Faure Gnassingné, elles se tiendront cette année. Après la zone 1, les inscriptions sur les listes électorales se poursuivront dans d'autres zones jusqu'au 3 juin prochain.
Envie de changement
En 2018, le parti du président Faure Gnassingbé avait obtenu une majorité de 59 sièges sur les 91 de l'Assemblée nationale, les leaders de la principale coalition des 14 partis politiques de l'opposition (C-14) n'avaient pas présenté de candidats.
Car après plus d'un an de grave crise politique, et des dizaines de marches de protestation, sévèrement réprimées, contre une réforme autorisant le président à se représenter en 2020 et 2025 les leaders de la principale coalition de l'opposition avaient décidé de boycotter le scrutin.
Le président Faure Gnassingbé est arrivé au pouvoir en 2005 après le décès de son père, le général Gnassingbé Eyadéma, qui avait dirigé le Togo d'une main de fer pendant 38 ans. Il a depuis été réélu lors de scrutins qui ont tous été contestés par l'opposition.
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