Eswatini
Les funérailles de l'avocat et activiste pro-démocratie Thulani Maseko ont eu lieu dimanche 29 janvier chez lui à Bhunya, dans l'ouest de l'Eswatini. Une semaine avant, samedi 21 janvier, le cinquantenaire était tué de plusieurs balles dans cette même ville, à son domicile, devant sa femme et ses enfants.
De nombreux militants accusent le pouvoir swazi d'être à l'origine de la mort de cette figure emblématique de la contestation contre la monarchie absolue du roi Mswati III.
"C'est maintenant à nous de faire en sorte que la liberté pour laquelle le camarade Thulani s'est battu et est mort soit une réalité de notre vivant. Ensuite, pour que la lutte que nous menons continue, il faudra que les hommes et les femmes fassent des sacrifices. Nous devrons peut-être sacrifier nos vies, nos professions et tout ce que nous avons.", a déclaré dimanche, Wandile Dludlu, le secrétaire généralde PUDEMO, le Mouvement démocratique uni du peuple, principal parti d'opposition.
L'avocat des droits humains était un opposant de longue date du régime. En 2014, il avait été emprisonné pour avoir critiqué le manque d'indépendance du système judiciaire, il a été acquitté en appel et libéré un an plus tard. Thulani Maseko militait pour que l'Eswatini devienne une démocratie multipartite.
"La mort de Thulani Maseko pour nous, le SWAYOCO, le Congrès des jeunes du Swaziland, est un objet tranchant pour nos cœurs car Thulani Maseko est la personne qui nous a introduit au mouvement SWAYOCO. Il est la personne qui nous a fait découvrir la lutte swazie", a témoigné Sakhile Nxumalo, le président du SWAYOCO lors de la cérémonie.
Des foules de Swazis et de militants des droits humains et de responsables politiques internationaux sont venus lui faire leurs adieux, et intensifier l'appel à la démocratie en Eswatini.
En plus des militants swazis, l'ONU et Amnesty Internationale ont appelé à la tenue d'une enquête indépendance.
Au moment de sa mort, Maseko travaillait comme avocat pour deux personnes qui devaient être jugées pour des infractions qui auraient été commises pendant les troubles de 2021, a indiqué l'ONU. Depuis 2021, un vent de manifestations parcourt le petit pays d'Afrique australe, dernières monarchie absolue du continent.
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