Tchad
Saleh Kebzabo s'est exprimé après sa nomination mercredi au poste de Premier ministre par Mahamat Idriss Deby Itno. L’ancien opposant dirigera le gouvernement du ''second'' segment de la transition tchadienne prévu pour durer 24 mois.
Le septuagénaire appelé à former une équipe inclusive a décliné les axes de son action à venir.
"Toutes les libertés soient respectées à commencer par la liberté de la presse qui doit fondamentalement être respectée, sans laquelle, rien ne peut être fait. Les droits de l’Homme sous tous leurs aspects ; les droits humains, les droits socio-économiques, des libertés et autres, les droits politiques. Tout cela fait partie de ce programme. Et donc on va s’y atteler avec toute notre détermination, tout notre engouement, toute notre bonne volonté et notre volonté de réussir.", a-t-il déclaré à la presse.
Des défis mis en exergue par le dernier dialogue national organisé dans le pays. Messe dont les conclusions sont aussi loin de faire l’unanimité.
Un forum "taillé sur mesure", "n'avait pour seule finalité que la légitimation de la dévolution monarchique du pouvoir du père au fils", assènent dans un communiqué des mouvements, organisations et personnalités l'ayant boycotté, dont Wakit Tamma, plateforme regroupant l'essentiel des partis politiques et organisations de la société civile de l'opposition. MaisSaleh Kebzabo se veut rassurant.
"Nous allons affronter toutes ces difficultés, elles sont nombreuses. Nous l’avons vu, pendant 45 jours on les a décrites de bout en bout. J’étais à l’écoute au dialogue. J’étais à l’écoute du pré-dialogue à Doha. J’étais à l’écoute des autres pré-dialogues en Afrique de l’Ouest. Donc c’est un problème en la matière que je connais et dont j’espère que je pourrais au fur et à mesure en avoir les solutions et les dérouler et les solutionner.", promet-il.
Premier défi pour le nouveau Premier ministre, la formation d'un gouvernement d’union nationale alors que les ambitions présidentielles du général Mahamat Idriss Déby Itno passent mal.
L'opposition appelle déjà les Tchadiens à "la désobéissance civile" et aux "manifestations pacifiques" à partir du 20 octobre.
A l'étranger, les sentiments sont mitigés après la prolongation de la transition et le feu vert donné au général cinq étoiles dans la perspective de la présidentielle à venir. La France, l'Union européenne et l'Union africaine qui avaient, sinon adoubé, du moins cautionné, l'arrivée de Mahamat Idriss Déby Itno à la tête de la junte après l'assassinat de son père en avril 2021, sont dans l'embarras.
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