Burkina Faso
Au Burkina Faso en effet, les élèves ont repris le chemin des classes ce lundi. Alors que le pays redoutait un report de cette rentrée scolaire en raison du coup d'état qui a renversé en fin de semaine; le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba.
L'école a bravé la peur dans ce pays où les habitants ont vécu trois d'enfer. Une prise du pouvoir par les armes sur fond d'incertitude. Le camp du président déchu ayant entretenu l'idée d'une contre-offensive, l'appréhension de voir le Burkina Faso basculer dans le chaos. Cette perspective inquiétait les parents d'élèves à l'approche de la rentrée scolaire 2022-2023.
Les violences de samedi et dimanche n'étaient pas de nature à dissiper ces inquiétudes. La démission du désormais ex-président de la transition, le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba a permis d'envisager un retour à la normale. C'est tout sauf une mauvaise nouvelle pour l'école.
"Vu ce qui s'est passé ces deux derniers jours, on était perplexe par rapport à la rentrée. Mais avec la confirmation du nouveau président c'est à dire le nouveau du MPSR en réalité, il nous a rassuré. ", expliquait Aïcha Compaoré, parent d'élève.
Plus de peur que mal donc. Dimanche soir, le secrétaire général du ministère de l’éducation excluait l’éventualité d’un report après une rencontre avec le nouvel homme fort du pays.
"Qu'on est pu effectuer cette rentrée, c'est vraiment une action de grâce pour nous. Parce que jusqu'à samedi on était dans l'inquiétude mais les angoisses et les soubresauts ont été levés depuis hier soir. Certains parents nous ont appelé dans la nuit, nous avons dit oui la rentrée est effective.", explique Carmen Kisito, membre d'une école confessionnelle.
Les enfants ont répondu à l’appel lundi matin malgré une fin de semaine sous la coupe des bruits des bottes et des armes.
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