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Tunisie : pénuries alimentaires sur fond de crise financière

Des employés de la chaîne tunisienne de gâteaux et de pâtisseries " Gourmandise " travaillent dans leur laboratoire, le 5 septembre 2022.   -  
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Tunisie

Pour confectionner ses gâteaux, cette pâtisserie tunisienne a besoin en temps normal de trois tonnes de sucre par semaine, quatre tonnes de beurre, et entre sept et huit tonnes de farine, autant de produits devenus très difficiles à se procurer ces derniers mois dans un pays frappé par une grave crise financière et des tensions politiques.

C'est rempli par rapport à une petite chambre froide mais ce n'est rien du tout, seulement pour deux jours et ici quatre jours maximum, donc nous, on a l'habitude d'acheter par semaine, c' est pour la semaine qu'on vient d'entamer mais comme on ne sait pas ce qui va se passer, c'est cela l'inquiétude, Radhia Kamoun, patronne d'une chaîne de pâtisseries.

L'entreprise a dû relever ses prix à deux reprises depuis le début de l'année face au renchérissement des matières premières. Le président tunisien Kais Saied a lui promis de sévir contre les spéculateurs à qui il impute ces pénuries mais la situation ne s'est pas améliorée.

Pour cet expert économique tunisien Moez Hadidane, la crise est surtout due aux problèmes financiers de l'Etat tunisien et ses faibles réserves de devises. Le pays est en négociation avec le Fonds monétaire international pour un prêt d'environ deux milliards de dollars afin de faire face à sa grave crise financière.

La notation souveraine de la Tunisie, qui est triple C, est un facteur important dans cette situation et sur la crédibilité des fournisseurs tunisiens lorsqu'ils importent des produits. C'est-à-dire que lorsqu'ils importent du blé, de l'huile ou d'autres produits, le fournisseur étranger pose des conditions pour être payé à l'avance. C'est-à-dire qu'au port, le fournisseur veut être payé avant de remettre la marchandise.

Le ministre des Affaires sociales, Malek Zahi, a reconnu fin août que le pays était confronté à des pénuries, les imputant à des perturbations des chaînes d'approvisionnement et la hausse des prix et des coûts du transport au niveau mondial, dans le contexte de la guerre en Ukraine.

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