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Nigeria : arrestation d'auteurs présumés d'un massacre dans une église

Un crucifix est vu sur le mur pendant une messe de Noël à l'église St. Patrick à Maiduguri, Nigeria, le 25 décembre 2021.   -  
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AUDU MARTE/AFP or licensors

Nigéria

Les forces de sécurité au Nigeria ont arrêté plusieurs auteurs présumés d'une attaque d'une église en juin dernier, qui avait fait au moins 40 morts et de nombreux blessés, ont annoncé mardi les autorités.

Cette attaque s'était produite le 5 juin pendant l'office du matin à l'église catholique St Francios dans la ville d'Owo, dans le sud-ouest du Nigeria, habituellement épargné par les jihadistes et les bandes criminelles actifs dans d'autres régions du pays.

Des responsables du gouvernement ont dit soupçonner le groupe jihadiste affilié à l'Etat islamique Iswap d'avoir été derrière l'attaque, en raison de la violence de cet assaut et du mode opératoire utilisé rappelant leurs méthodes.

"Nous avons arrêté ceux qui sont derrière cet acte ignoble", a déclaré le chef d'état-major des forces armées, le général Lucky Irabor, à des journalistes à Abuja, la capitale.

Il a précisé que les suspects avaient été arrêtés grâce à une opération commune de l'armée, de la police et des autres forces de sécurité.

Le gouverneur de l'Etat d'Ondo, Rotimi Akeredolu, a confirmé les arrestations.

"Cinq des assaillants ont été arrêtés, dont le propriétaire de la maison à Owo où les assaillants ont séjourné avant l'attaque du 5 juin", a-t-il raconté sur Twitter. Des opérations "sont toujours en cours pour en rechercher certains autres", a-t-il ajouté.

Les assaillants, dont plusieurs déguisés en fidèles selon la police et munis d'explosifs, ont attaqué les paroissiens, tandis que d'autres positionnés autour de l'église tiraient de différents endroits sur l'édifice. Des balles de kalachnikovs et des fragments d'engins explosifs improvisés (IED) ont été retrouvés sur le lieu du massacre, ainsi que trois IED n'ayant pas explosé.

Ce massacre a provoqué l'effroi au Nigeria et l'indignation de la communauté internationale : il a été condamné par l'ONU et le pape François.

Le président nigérian Muhammadu Buhari, qui a dénoncé "le meurtre odieux de fidèles", termine son deuxième mandat en février 2023 sous le feu des critiques, son pays, le plus peuplé d'Afrique, étant en proie à une insécurité généralisée.

Depuis douze ans, le nord-est du Nigeria est le théâtre d'une insurrection jihadiste, qui a fait plus de 40.000 morts et provoqué le déplacement de deux millions de personnes. Le nord-ouest du pays est quant à lui ravagé par des bandes criminelles qui attaquent, pillent, enlèvent et tuent. Des groupes séparatistes pullulent dans le sud-est.

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