Congo
Des pas cadencés, en arborant des pieds à la tête des grandes marques de vêtements, nous sommes ici au royaume de la sape, dans un quartier chaud de Pointe-Noire en République du Congo.
Après la Rumba, les sapeurs veulent voir cet art, qu’ils définissent comme « la société des ambianceurs et des personnes élégantes « être inscrit au patrimoine immatériel de l’humanité, car ici, sape et rumba sont comme bouton et chemise.
« Aujourd’hui un musicien ne peut pas chanter sans exhiber les pas, sans danser. Les sapeurs aussi ne peuvent pas s’exhiber sans qu’il n'ait la musique » a expliqué l'ambassadrice des femmes sapeuse en Afrique, Sidonie Elapayi.
« Je pense que la sape est vraiment un patrimoine congolais qui doit être inscrit à l’UNESCO, par ce qu’économiquement parlant, la sape génère des emplois. Notamment dans le tourisme, aujourd’hui il y a plusieurs pays qui adhèrent normalement à cette idéologie Congolaise qui n’est autre que la sape, qui viennent au Congo Brazzaville notamment dans les maquis où il y a plusieurs sapeurs pour comprendre le phénomène de la sape » a déclaré l'ambassadeur de la sape à l’UNESCO, Norbert de Paris.
Et dans cette démarche, les sapeurs plaident de plus en plus en faveur des marques Africaines.
« Nous les Africains on ne veut plus porter les marques des occidentaux. On veut maintenant porter les vêtements des créateurs africains. On a lancé les marques des gens ici, ça ne nous a rien rapportées. Wemba est mort, aucun couturier n’est venu à son enterrement, pourtant il a lancé beaucoup de marques .Moi, je suis créateur, j’ai la marque Djo Ballard, donc si les africains ont leurs marques, on porte les marques Africaines, et on fait rentrer l’argent en Afrique» s'est confié le _c_o-fondateur du mouvement de la sape, Djo Ballard.
Conscient du long processus qu’implique l’inscription d’une œuvre au patrimoine immatériel de l’humanité, les sapeurs appellent les autorités des deux Congo à plus de promotions de cet art pour une meilleur représentativité des marques africaines.
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