Libye
Le ministre libyen de la Santé, Ali Zenati, et son numéro deux, ont été placés mardi en détention préventive dans le cadre d'une enquête pour corruption présumée.
Ali Zenati est le troisième ministre du gouvernement intérimaire de l'homme d'affaires Abdelhamid Dbeibah à faire l'objet d'une enquête en l'espace d'un peu plus d'un mois. La Libye est embourbée dans une crise politique majeure depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011. Les institutions sont défaillantes, la corruption endémique.
Le ministre et le vice-ministre de la Santé ont été "entendus au sujet du non-respect du règlement appliqué en matière de contrats administratifs (…), concernant en particulier la vente d'unités de production d'oxygène, avec une majoration pouvant aller jusqu'à 1000% du prix d'acquisition", a fait savoir le Procureur général dans un communiqué.
Détention provisoire
La même source cite aussi "la signature de contrats directement avec des entreprises fondées le 10 août 2021, qui ne répondent pas aux conditions requises de solvabilité et d'expertise pour effectuer les travaux faisant l'objet des contrats". Le Procureur a décidé de les placer en détention provisoire "sur la base de preuves suffisantes de leur responsabilité dans les faits qui leur sont reprochés", après les avoir entendus le même jour, mardi.
Le ministre de la Santé est le troisième du gouvernement Dbeibah à faire l'objet d'une enquête ces dernières semaines.Le 20 décembre, le ministre de l'Education avait été placé en détention dans le cadre d'une enquête sur une pénurie générale de manuels scolaires dans le pays, où le fonctionnement de nombreux services est perturbé par le chaos régnant.
Fin décembre, un ordre de détention préventive avait été émis contre la ministre de la Culture dans le cadre d'une autre enquête pour corruption et détournement de fonds publics.
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