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La BEAC durcit les opérations de change [Business Africa]

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Les entreprises minières et pétrolières d'Afrique centrale devront, dès janvier 2022, rapatrier les devises issues de leurs transactions à l'étranger et procéder à la rétrocession des devises consignées à l'étranger afin d'éviter une éventuelle crise.

Le gouverneur de la Banque des États de l'Afrique centrale (BEAC), Abbas Mahamat Tolli l’a rappelé au cours d'une réunion à Douala avec les chefs d'entreprises. "Le secteur pétrolier représente une proportion importante, du point de vue économique de nos pays. C’est plus de la moitié des ressources budgétaires dans les États. Le FCFA ne fluctue pas, il est stable. Il faut bien protéger cela et protéger aussi le pouvoir d’achat des citoyens. L’Union monétaire est essentiellement fondé sur les clauses de rétrocession des devises issues des exportations des biens."

Les industries des secteurs extractifs, mines et hydrocarbures ont toujours bénéficié des mesures d’assouplissement, du fait de la particularité de leurs activités. Pour le gouverneur de la BEAC, il est indispensable que ces entreprises minières et pétrolières rapatrient les devises issues de leurs transactions à l’étranger afin d’éviter une éventuelle crise des devises dans la sous-région, a l’instar de celle de 2019.

"En 2018, quand nous étions encore au début de l’élaboration de ce texte, les rétrocessions de la Banque centrale représentait à peine 3000 milliards. Aujourd’hui, sans les secteurs extractifs, nous avons plus de 8 000 milliards qui sont rétrocédés par les autres agents économiques. Notez que si nous avons le secteur extractif qui est également conforme à ce dispositif, nous n’aurons pas des difficultés lies à la disponibilité des réserves de changes", souligne Abbas Mahamat Tolli.

Les entreprises qui ne se soumettraient pas à la nouvelle exigence écoperont de sanctions allant de pénalités pécuniaires à leur exclusion des circuits financiers contrôlés par la Banque centrale.

Deux sociétés camerounaises des mines et du pétrole sollicitées par Business Africa n'ont pas souhaité s'exprimer sur le sujet