Mali
Le ministre malien de la Défense, le colonel Sadio Camara, a réceptionné jeudi soir quatre hélicoptères militaires fournis par la Russie, saluant "la fiabilité et le sérieux de ce partenaire qui nous a toujours donné satisfaction".
Cette livraison intervient à un moment de grande tension avec la France, ex-puissance coloniale et partenaire historique, qui comme de nombreux pays africains et européens s'inquiète d'un possible recours du Mali aux paramilitaires du groupe privé russe Wagner.
"Nous sommes ici ce soir pour réceptionner quatre hélicoptères de type Mi-171, des armes et des munitions. Les armes et les munitions sont offertes par la Fédération de Russie. Les quatre hélicoptères, neufs comme vous pouvez le constater, ont été entièrement acquis sur le budget national", a expliqué le colonel Camara dans une vidéo authentifiée par l'AFP.
"C'est la concrétisation d'un contrat signé en décembre 2020, entré en vigueur en juin 2021. L'extrême rapidité de l'exécution de ce contrat montre la fiabilité et le sérieux de ce partenaire qui nous a toujours donné satisfaction dans le cadre d'échanges gagnant-gagnant", a souligné le ministre de la Défense.
Peu auparavant, le président français Emmanuel Macron avait jugé "inacceptables" les déclarations du Premier ministre malien de transition, Choguel Kokalla Maïga, assimilant, le 25 septembre à la tribune des Nations unies, la réorganisation du dispositif militaire français au Sahel à un "abandon en plein vol" de son pays.
"C'est une honte et ça déshonore ce qui n'est même pas un gouvernement", a déclaré le président français à Radio France Internationale (RFI) en marge du dîner de clôture de la saison Africa 2020 au Palais de l'Elysée, estimant que "la légitimité du gouvernement actuel", issu de deux coups d'Etat, en août 2020 et en mai 2021, était "démocratiquement nulle".
La France a entrepris en juin de réorganiser son dispositif militaire au Sahel, en quittant notamment les bases les plus au nord du Mali (Kidal, Tombouctou et Tessalit) pour le recentrer autour de Gao et Ménaka, près de la "zone des trois frontières", aux confins du Niger et du Burkina Faso. Ce plan prévoit une réduction des effectifs, de plus de 5 000 actuellement, à 2 500 - 3 000 d'ici 2023.
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