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Sénégal : quand la Tabaski fait fi de la Covid-19

La communauté sénégalaise Layene pendant les célébrations de la Tabaski (Eid al-Adha) dans le quartier populaire de Yoff à Dakar, le 21 juillet 2021.   -  
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JOHN WESSELS/AFP or licensors

Sénégal

Alors que le pays enregistre environ 900 cas de contamination au covid-19 par jour. Les autorités sénégalaises avaient appelé la population à rester chez elle à l'occasion de l’Aïd el-kébir 2021.

La mesure n’a cependant pas été respectée à lettre. Des milliers de fidèles musulmans ont pris le chemin de mosquées . Face aux critiques, les chefs religieux disent n’avoir rien laissé au hasard.

"Le protocole vous l'avez vu de vous-même, il y a eu une queue pour rentrer dans la mosquée, nous avons fait une distanciation autant que nous pouvons. Il n'y a pas une seule personne dans l'enceinte de la mosquée qui n'a pas eu son masque ou bien qui n'a pas son gel. Le reste maintenant nous le laissons entre les mains de Dieu et implorons son pardon pour que vraiment cette pandémie soit très loin de toute l'humanité.", explique Mbakyou Faye, directeur de la Mosquée Massalikoul Djinane, de la capitale Dakar.

Malgré ces assurances et la protection divine supposée, des fidèles n’étaient pas sans appréhensions au regard de la foule présente dans la mosquée.

"Moi j'avais pensé qu'il n'y aurait pas un rassemblement d'une telle ampleur, mais vu que c'est comme ça on n'a pas le choix, on a juste à porter des masques et à respecter les mesures barrières. Franchement ça me fait vraiment peur parce que là le Sénégal a battu un record incroyable au niveau de l'Afrique et donc c'est vraiment des choses à prendre en considération et à ne pas laisser comme ça", souligne Marleyatou DIallo, fidèle musulmane.

Difficile donc pour des sénégalais de mettre une croix sur la prière collective le jour de la Tabaski. Même si le coronavirus était dans tous les esprits.

"Rester chez soi pour faire cette prière ou cette fête serait aussi bénéfique, mais se retrouver avec nos amis fidèles c'est aussi très important et très intéressant, parce que cette fête a été commandée d'être faite ensemble." A déclaré l’étudiant Fouad Ahamada Youssouf.

Ensemble, il n’est pas rare de faire fi de certains gestes barrières. A fortiori à l’heure du sacrifice.

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