économie africaine
**Les échanges dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine ont débuté le 1er janvier. La ZLECAf établit un marché unique pour les biens et services fabriqués en Afrique, élimine les droits de douane de 90 % et s'attaque aux barrières non tarifaires telles que les délais douaniers. ****Africanews a rencontré à Luanda le secrétaire général de l'organisation, Wamkele Mene. **
Avec le lancement de la Zone de libre-échange continentale, il y a aussi la question du passeport unique pour faciliter la mobilité et celle de la monnaie unique pour les transactions ?
Le protocole sur la circulation des personnes est un instrument séparé, il ne fait pas partie de la Zone de libre-échange continentale africaine. Le passeport unique n'est pas encore entré en vigueur, il n'avance pas aussi vite que nous le souhaiterions. Parce que les pays doivent faire leurs propres remarques sur sa ratification.
Mais le point que vous soulevez est absolument correct. Nous devons avancer rapidement sur la libre-circulation des personnes pour permettre au commerce et aux échanges d'être accélérés sur le continent africain. La monnaie unique est un objectif à long terme, je ne suis pas en mesure de dire quand cela se produira. Ce que je peux dire, c'est que, dans l'intervalle, avec Afreximbank, nous prenons des mesures pour établir une plateforme panafricaine de paiements et de règlements. Ce sera une plateforme numérique pour faciliter le commerce, et nous pensons que c'est un pas dans la direction d'une monnaie unique pour l'Afrique.
Y a-t-il des discussions avec de potentiels partenaires bancaires ?
Nous sommes actuellement en pourparlers avec des banques africaines au sujet de la facilitation du commerce, du financement du commerce plutôt, de la facilité de financement du commerce pour soutenir la mise en œuvre de la ZLECAf. J'ai également mentionné le travail que nous faisons avec notre partenaire stratégique, Afreximbank, pour s'assurer qu'il y a la composante financière qui soutient la mise en œuvre de la ZLECAf.
Et nous examinons une gamme différente d'outils pour faciliter la mise en œuvre de la ZLECAf, nous examinons les plateformes numériques, nous examinons la connectivité des petites et moyennes entreprises et il y a des aspects que vous avez mentionnés. C'est le travail que nous faisons pour mobiliser des ressources pour le commerce, le financement, pour le faire avec les banques africaines.
Comment l'expérience de l'Union européenne peut-elle servir de modèle pour indiquer, ou éviter, de reproduire certains schémas ?
L'Union européenne est probablement l'histoire d'intégration la plus réussie de notre temps, elle a été très réussie, mais, comme nous l'avons vu ces dernières années, il y a eu des lacunes dans son modèle d'intégration. Lorsque nous avons négocié cet accord, nous avons examiné ce qui a le mieux fonctionné dans le modèle d'intégration de l'Union européenne, et nous avons observé que c'est l'adoption d'une approche graduelle d'intégration, comme l'a fait l'Union européenne, est la bonne chose à faire.
Nous avons également constaté que le fait de s'assurer qu'il y a une inclusivité dans le développement du modèle d'intégration économique, que tous les pays bénéficient de l'intégration entreprise, est également, à long terme, un facteur qui assure la durabilité de l'objectif d'intégration économique régionale.
Quel est l'impact des blocages sanitaires dus à la Covid-19 ?
Comme vous le savez, la Covid-19 a eu un impact très sévère sur l'économie africaine. Pour la première fois, il y a une récession technique que l'Afrique...l'Afrique subsaharienne connaît, pour la première fois en presque 30 ans, mais je crois que grâce à la mise en œuvre de la ZLECAf, à sa mise en œuvre agressive, c'est ainsi que l'Afrique sortira de cette récession dans laquelle nous sommes.
En ce qui concerne les efforts nationaux de mise en œuvre, beaucoup, beaucoup de pays, comme je l'ai dit plus tôt, sont en train de mettre en place les procédures douanières nécessaires pour s'assurer que les marchandises qui traversent leurs frontières peuvent appliquer les règles de la ZLECAf. Ce procédé prend beaucoup de temps et demande beaucoup d'efforts. Nous devons donc être patients, car les pays sont engagés dans ce processus d'établissement des procédures douanières nécessaires.
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