Mali
Bamako s'est réveillé sonné après deux jours mouvementés qui ont conduit à un nouveau coup de force des militaires maliens après neuf mois de transition.
Le coup de force de la junte militaire au Mali, qui a mis fin mardi aux prérogatives du président de la transition Bah N'Daw et de son Premier ministre Moctar Ouane, neuf mois seulement après le départ d'**Ibrahim Boubacar Keït****a**, a jeté un froid dans les rues de Bamako.
Pour Alain Fleuriaye, producteur culturel, l'inquiétude est grande : "c'est un sentiment d'incertitude, d'incompréhension, le sentiment que nous vivons un éternel recommencement. Quand quelqu'un n'est pas satisfait et qu'il a la force, il l'utilise pour montrer son mécontentement. Il faut sortir de ce cercle infernal, pour que les lois puissent faire fonctionner le pays."
L'activiste Adam Dicko, directrice exécutive de l'AJCAD assure que "c'est un coup d'état, ce qui change la trajectoire de nos actions. Parce qu'au début on appelait à la libération de ces personnes mais maintenant, c'est évidemment un coup d'État, donc c'est devenu pour nous un combat pour sauver la démocratie malienne."
Alors que l'Union africaine et la communauté internationale ont fermement condamné le coup de force orchestré par le Commandant Assimi Goïta, la classe politique malienne regrette la violation du processus de transition :
" La période de transition était un chemin qui allait nous permettre d'aller vers les élections, même s'il y avait des critiques, on était sur la bonne voie. Et aujourd'hui, s'il y a une perturbation de cette transition, cela nous emmène dans l'inconnu. En tant que démocrate, en tant que républicain, je le condamne. Nous le condamnons vigoureusement ", assure un membre de l'Alliance pour la Démocratie au Mali (Adéma).
Le président congolais de l'Union africaine, Félix Tshisekedia exigé de son côté la « libération immédiate et inconditionnelle » des dirigeants de la transition arrêtés par les militaires lundi soir.
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