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"Alephia 2053", la fin d'une dictature en 2053

Une image du film "Alephia 2053",   -  
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Crise politique

L'histoire se déroule en 2053 dans un pays imaginaire, la "République démocratique populaire d'Alephia quand de jeunes dissidents projettent de renverser une dictature impitoyable, celle d'Alaa Ibn Ismail Al-Alef, surnommé Alef II, inamovible depuis une insurrection populaire réprimée dans le sang 40 ans plus tôt.

La fiction brosse le portrait de figures bien connues des centaines de millions d'habitants d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient. A l'origine du film, il y a une question: à quoi pourrait ressembler le monde arabe dans 20 ou 30 ans

"Cela se passe dans une réalité alternative, mais qui reflète l'actualité", souligne Rabi' Sweidan, créateur et producteur exécutif d'Alephia 2053. Et d'ajouter : "L'inspiration claire pour moi à l'époque était un livre appelé The Watchmen. C'est une bande dessinée. Je suis un fan de BD. D'Alan Moore. Et pour moi, c'est resté. Et la vision du futur d'Alan Moore, ou les leçons de ce qui pourrait arriver, ne m'ont jamais quitté."

L'oeuvre suit des dissidents prêts à mourir pour leurs idées qui lancent une attaque informatique contre les systèmes de surveillance ultrasécurisés du régime, présenté comme "le plus autoritaire" de l'Histoire. "Alephia 2053", fait écho au Printemps arabe, dans un monde high-tech. Il est le Premier film dans son genre en langue arabe.

"La nostalgie est très importante au Moyen-Orient. Ils aiment regarder en arrière et être nostalgiques et c'est absolument merveilleux. Qui d'entre nous ne repense pas à des souvenirs heureux et ne se réjouit pas ? Mais si vous vivez dans le passé, la nostalgie devient un peu une sorte de drogue sédative qui vous empêche de regarder vers l'avenir.", explique Rabi' Sweidan. "Ce que veut ce film, c'est un futur qui ne soit pas pire que le passé ou le présent", ajoute-t-il.

L’avenir ici, c’est la fin de la dictature grâce à l'aide de responsables des services de sécurité qui ont embrassé la cause de l'opposition.

Pour le critique de cinéma libanais Elias Doummar, le film constitue une "étape importante (dans l'histoire) de l'animation arabe". Sa diffusion gratuite sur YouTube a certainement contribué à son succès, ajoute-t-il, "mais la raison principale en est l’histoire : il dépeint la réalité arabe".