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Ethiopie : quelles suites à l'offensive sur Mekele ?

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Réfugiés politiques

Des troupes de l'armée fédérale et des colonnes de véhicules en route vers Mekele. L'offensive sur la ville a été lancée jeudi matin, après trois semaines de combats acharnés. Des membres du gouvernement fédérale affirment que celle-ci devrait majoritairement se terminer en moins d'une semaine. Peu probable pour l'expert Martin Plaut.

"S'il obtient une victoire rapide, alors peut être pourra t il établir un contrôle. Ce qui est plus probable, c'est que les Tigréens vont se diriger vers les collines. C'est un terrain extrêmement difficile, et ils le connaissent très bien. Ils y ont passé 20 ans à se battre pour le précédent gouvernement, qui a été renversé en 1991. Mais en même temps, ils ne contrôlent pas les airs. Ceux-ci sont contrôlés par les avions de l'armée de l'air éthiopienne. Et puis les Tigréens seraient également visés par les Emirats Arabes Unis, qui ont des drones dans l’Érythrée voisine, et qu'ils auraient utilisé contre des cibles prioritaires."

Alors que les combats entre forces fédérales et tigréennes vont encore provoquer la fuite de milliers civils, de nombreux réfugiés ont affirmé avoir vu des soldats de l'armée fédérale bloquer la route principale vers la frontière soudanaise.

"Plusieurs médias ont affirmé que les troupes fédérales éthiopiennes empêchent désormais la traversée du fleuve vers le Soudan. Et c'est pour cela que les chiffres ont chuté drastiquement de 6 000 par jour à environ 700 par jour. Donc les gens sont pris au piège dans les combats et cela empire encore plus la situation. Une fois qu'ils traversent le fleuve, ils peuvent bien sûr recevoir une aide. Et la communauté internationale remue ciel et terre pour permettre cela", explique Martin Plaut.

Depuis le début de l'offensive lancée sur le Tigré le 4 novembre**, plus de 40 000 personnes ont fuit les combats meurtriers** pour le Soudan voisin. La prise en charge des réfugiés devient désormais difficile alors que les sites d'accueils deviennent de plus en plus surpeuplés.