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Campagne électorale en demi-teinte

Alors que le parti présidentiel continue sa campagne à l’intérieur du pays, des violences font rage dans certaines villes.   -  
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Côte d'Ivoire

En Cote d'Ivoire, la campagne officielle pour les présidentielles a été lancée le 15 octobre.

Mais rien ou presque n’indique de ferveur électorale dans le pays, et les fantômes des élections de 2010 semblent encore hanter la population.

"Franchement on ne sent pas la campagne, parce que beaucoup d’hommes ont peur. Chacun n’a qu’à aller chercher sa carte d’électeur pour voter, c’est l’essentiel’’, déclare une Ivoirienne. "Notre quartier est à Williamsville. Personne n'est venu nous chercher pour faire campagne", ajoute une autre personne interrogée.

Les affiches du président Alassane Ouattara ne sont pas aussi visibles qu’en 2010 et 2015. Plus rares aussi celles de Konan Kouadio Bertin, son unique adversaire faisant campagne.

Selon l'historien Mahomet N'Guessan, plusieurs raisons expliquent cette timidité.

"Le sommet en termes de mobilisation, c’était bien 2010, qui venait solder tout compte politique en Côte d’Ivoire. Ça été vraiment la mobilisation totale. Mais quand une élection est organisée et que les leaders qui drainent décident de boycotter les élections et celui qui décide de partir aux élections, va en indépendant, il n’a pas de structure, il n’a pas d’appareil politique, naturellement, il n’y a pas d’engouement.’’

Plus de 7,5 millions d’électeurs sont attendus aux urnes ce 31 octobre. Alors que le parti présidentiel continue sa campagne à l’intérieur du pays, des violences font rage dans certaines villes.

L’opposition a dans un premier temps refusé la main tendue du gouvernement et demandé des concertations sous l’égide de la communauté internationale. Une conversation téléphonique aurait toutefois eu lieu entre Henri Konan Bedié et le Président Alassanne Ouattara.

Il ne reste que quelques jours aux différents candidats pour convaincre. Mais avec une campagne quasi-inexistante et le boycott des grands partis de l’opposition, les électeurs retiennent leur souffle et espèrent une élection apaisée et inclusive.

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