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Algérie : deux ans de prison ferme pour le journaliste Khaled Drareni

Manifestation de soutien à Khaled Drareni   -  
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RYAD KRAMDI/AFP or licensors

Algérie

Deux ans de prison de ferme !

Le verdict est tombé dans  le procès en appel de Khaled Drareni. Incarcéré depuis six mois, le journaliste algérien compte faire un pourvoi en cassation, selon son avocat, Me Mustapaha Bouchachi. 

Cette sentence a déclenché l'indignation et la colère de journalistes venus le soutenir au tribunal. Avocats, collègues et proches de Khaled Drareni espéraient un jugement clément, sinon une relaxe. Dans un tweet, le frère du journaliste, Chekib Drareni, s'est dit "écœuré, choqué et déçu de la décision de la Cour qui renforce encore une fois l’injustice en Algérie".

Lors du début du procès il y a une semaine, le procureur avait requis quatre années de prison ferme contre le fondateur du site d'information en ligne Casbah Tribune, qui est également le correspondant en Algérie pour la chaîne de télévision française TV5 Monde et pour Reporters sans Frontières (RSF).

Réaction de Chekib Drareni après la condamnation à deux ans de prison ferme de son frère

Contexte de répression

Le 10 août dernier Khaled Drareni avait été condamné à trois ans d'emprisonnement pour "incitation à attroupement non armé" et "atteinte à l'unité nationale". Son arrestation remonte au 29 mars, après une manifestation dans le cadre du "Hirak", un mouvement de contestation contre le "système" en place depuis l'indépendance en 1962.

Ce procès s'inscrit dans un contexte de répression a l'encontre d'opposants politiques et de journalistes. Le ministre de la Communication Ammar Belhimer, porte-parole du gouvernement, reproche en outre au journaliste d'avoir travaillé sans jamais avoir eu de carte de presse professionnelle, sur fond d'allégations d'être au service "d'ambassades étrangères".

Khaled Drareni était jugé en compagnie de Samir Benlarbi et Slimane Hamitouche, deux figures du "Hirak", le soulèvement qui a poussé au départ le président Abdelaziz Bouteflika en avril 2019 et a été suspendu mi-mars 2020 en raison de la crise sanitaire. Sous le coup des mêmes chefs d'accusation, MM. Benlarbi et Hamitouche ont été condamnés à quatre mois de prison. Les ayant déjà purgés, ils sont ressortis libres de la Cour d'Alger.

Pendant le procès en appel, au cours duquel il est apparu amaigri, Khaled Drareni a catégoriquement rejeté les accusations portées contre lui.

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