Afrique
Plus de 1 000 animaux sont morts dans cette ferme située au nord de la ville du Cap en Afrique du Sud au cours des derniers mois.
Il s’agit de l’une des conséquences collatérales de la grave sécheresse qui touche le désert du Khalari.
La situation est d’autant plus grave que la flore et la faune locales pourtant habituées à des conditions climatiques arides, peinent à survivre. Au grand dam des habitants qui vivent des revenus des chasseurs de safaris.
“Nous essayons de nous y faire pour le moment, mais seulement ne devrait plus durer avant que nos ressources ne soient épuisées. Et nous n’avons plus d’argent pour continuer à faire ce que nous faisons.”, indique Burger Schoeman, directeur du Thuru Lodge.
“Malheureusement, la sécheresse nous force à mettre nos réservations en stand by. Nous ne pouvons pas faire de réservation pour quelqu’un qui vient d’outre-mer avec l’envie de faire du safari et essayer de lui offrir la meilleure expérience possible. Les animaux qui sont ici sont très maigres et moribonds.”
Les propriétaires de la ferme dépensent environ 14 000 dollars chaque mois juste pour nourrir le bétail et essayé de le maintenir en vie. Cette tâche a été confié à Paul, l’un des rares employés restants. Il travaille sur le domaine depuis 28 ans et parvenait à arrondir ses fins de mois avec les pourboires des clients. Mais cette année, il a eu du mal à envoyer ses enfants à l‘école.
“J’ai dû emprunter de l’argent cette année juste pour leur acheter des livres et autres. Les années précédentes, j’avais de l’argent. Les choses sont difficiles, pire qu’avant.”, explique Paul Ludick.
À quelques kilomètres de là, Johan Steekamp commerçant spécialisé dans le matériel agricole admet qu’en une année, la situation s’est beaucoup dégradée.
“Nos animaux souffrent vraiment – nous en avons perdu beaucoup. À ce stade, il ne me reste que 30 à 40 % de mon troupeau. Tout le reste est mort ou nous les avons fait abattre.”
La saison des pluies devrait arriver dans la région dans les prochaines jours. Et elle est très attendue. Seulement, les fermes et leurs animaux auront besoin de plus d’une année pour se rétablir. Un temps que beaucoup n’ont tout simplement pas.
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