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Comores : polémique sur la santé de l’ex-président Sambi

Comores

Une polémique se développe aux Comores autour de la santé de l’ex-président Ahmed Abdallah Sambi, principal opposant du président Azali Assoumani, emprisonné depuis plus d’un an et dont les proches tentent d’obtenir une évacuation sanitaire.

“On dit qu’il est à l’agonie, je n’exclus pas une guerre civile si Ahmed Abdallah Sambi devait mourir en prison”, a récemment averti l’ancien ambassadeur Said Hassane Said Hachime au cours d’une rencontre de notables réunis pour alerter sur l’état de santé de l’ex-président.

L’avocat de l’ex-président âgé de 62 ans tente depuis trois semaines d’obtenir une évacuation sanitaire d’urgence pour son client, mais “c’est le statu quo et, lorsqu’un malade n’est pas soigné, son état empire forcément”, déplore Me Mahamoudou Ahamada.

“Le sort de Sambi est entre les mains du chef de l’Etat”, déclarait récemment le ministre de la justice Mohamed Housseine, créant l’embarras au sein du gouvernement.

Plus d’un an sans jugement

L’ancien président (2006-2011) est accusé de corruption et détournement de biens publics dans un scandale de vente de passeports comoriens à des apatrides du Golfe.

“Il est peut-être malade mais ils en font un peu trop”, note sous couvert d’anonymat un magistrat à propos des proches de l’ancien président. “Cette demande d’évacuation à l’étranger ressemble à un moyen d’échapper à la justice”, souligne-t-il.

Le porte-parole du gouvernement Ali Houmed Msaidié rappelle que M. Sambi est gardé dans sa résidence et jouit d’avantages (médecin personnel, cuisinier, etc.) dont ne bénéficient pas les autres prisonniers.

Le procureur de la République assure que “l’ancien président ne présente pas de signes de détresse pouvant mettre en jeu le pronostic vital immédiat. Il doit poursuivre son traitement”, a ajouté Mohamed Abdou, après une visite médicale ordonnée par le parquet.

Détenu depuis plus d’un an sans jugement malgré le dépassement du délai légal (huit mois) d’une détention provisoire, l’ex-président, leader du parti Juwa (Soleil) est devenu un prisonnier encombrant.

Si l’appel de Said Hassane Said Hachime au chef de l’Etat pour libérer l’ex-président est resté sans effet, le gouvernement n’écarte pas l’option d’une évacuation sanitaire “s’il s’avère que le cas l’exige”, a affirmé son porte-parole.

AFP

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