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Afrique du Sud : une victoire de Rampaphosa devant la médiatrice de la République

Afrique du Sud : une victoire de Rampaphosa devant la médiatrice de la République

Afrique du Sud

Pour la Haute Cour de justice sud-africaine, Cyril Ramaphosa a eu raison de ne pas sanctionner son ministre des Entreprises publiques, Pravin Gordhan accusé par la médiatrice de la République d’avoir violé la constitution.

Ce jeudi 8 août 2019, la Haute Cour de justice de l’Afrique du Sud planchait sur l’affaire dite Gordhan du nom de l’actuel ministre des entreprises publiques, Pravin Gordhan. Il a récemment été accusé par la médiatrice d’avoir violé la constitution.

En effet au moment de sa première nomination en tant que ministre des Finances (2009-2014), M. Gordhan aurait licencié un agent de l‘État en se basant sur les renseignements fournis par un organe d’enquête « illégal » dont il fait partie des créateurs en 1999.

Il est également soupçonné d’avoir entretenu, lors de sa deuxième nomination au ministère des finances (2015-2017), des liens avec les frères Gupta, une famille d’hommes riches engluée dans des scandales de corruption en lien avec l’ancien président Jacob Zuma. Ce que l’ancien ministre des Finances a toujours rejeté.

Pour la médiatrice de la République, Busisiwe Mkhwebane, il fallait donc prendre « les mesures disciplinaires appropriées contre M. Gordhan pour avoir violé la Constitution et le code éthique de l’exécutif », recommandait en juin dernier la juriste indépendante chargée de contrôler les agissements de l’exécutif.

Seulement voilà. La Haute Cour de justice en a décidé autrement en rejetant la requête de Mme Mkhwebane en raison de la « pertinence » des arguments du président Ramaphosa. « Je suis convaincue que les arguments sont valables », a déclaré la juge de la Haute Cour, Letty Molopa-Sethosa en rendant sa décision.

Ce n’est pas le premier revers de Busisiwe Mkhwebane. En juillet dernier, la Cour constitutionnelle l’avait accusée de « malhonnêteté » qui mettait en cause son travail. « C’est tout le modèle d’enquête de la médiatrice qui présentait des défauts », affirmait la Cour constitutionnelle qui examinait sa requête en annulation d’une amende de 65 000 dollars infligée par un tribunal.

>>> LIRE AUSSI : Afrique du Sud : la médiatrice accusée de malhonnêteté par la Cour constitutionnelle Arrivé au pouvoir en février 2018 suite à la démission de Jacob Zuma mis en cause dans des affaires de corruption en lien avec les Gupta, Cyril Rampaphosa a été réélu en mai dernier. Il a fait de la lutte contre la corruption un de ses chevaux de bataille.

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