Malaisie
Les réseaux sociaux de nouveau le théâtre d’un drame. Cette fois, celui impliquant une adolescente malaisienne qui a décidé de se donner la mort après un sondage réalisé sur Instagram où elle demandait à ses followers si elle devait vivre ou mourir.
Elle avait posé une équation douteuse à ses abonnés sur le réseau social ce lundi : « “Très important, aidez-moi à choisir entre D/L”, les lettres “D” se référant apparemment à la mort (death en anglais) et “L” à la vie (life). Si les participants au sondage ont peut-être cru à une blague, la jeune fille de 16 ans habitant la ville de Kuching, en Malaisie, a pris les résultats à la lettre.
69 % des participants ayant voté pour la mort, contre 31 % pour la vie. Aussitôt le sondage bouclé, les autorités ont annoncé le suicide de l’adolescente. Un lien a dès lors été établi entre le sondage et le suicide de multiples réactions en Malaisie.
Le député Ramkarpal Singh a appelé à l’ouverture d’une enquête “pour éviter d’autres abus sur les réseaux sociaux dans de semblables circonstances à l’avenir”.
Un précédent en 2017
Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Syed Saddiq, s’est dit inquiet pour la santé mentale des jeunes en Malaisie. “C’est un problème national qui doit être traité sérieusement”, a-t-il déclaré. Ching Yee Wong, la responsable de la communications d’Instagram pour l’Asie Pacifique a transmis ses condoléances à la famille.
Elle a reconnu que le réseau social détenu par le groupe Facebook avait “l’importante responsabilité de s’assurer que les gens qui utilisent Instagram se sentent en sécurité et soutenus”. Et elle a appelé ceux qui y recourent “à utiliser les outils de signalement et à contacter les services d’urgence s’ils voient que la sécurité de quelqu’un est en danger”.
Cette affaire rappelle la polémique suscitée par la mort de Molly Russell, une adolescente britannique qui s‘était suicidée en 2017 à l‘âge de 14 ans après avoir visionné des contenus liés à l’automutilation et au suicide sur Instagram. Elle avait suscité un vaste débat sur l’usage des réseaux sociaux par les enfants et sur la régulation des contenus.
En février, Instagram, qui interdisait déjà toute publication encourageant ou promouvant suicide ou automutilation, a décidé d’interdire les photos montrant des blessures infligées à soi-même.
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