Cameroun
Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), parti de l’opposant Maurice Kamto arrêté lundi, a décidé d’annuler des manifestations prévues samedi dans plusieurs villes du pays pour réclamer sa libération, a annoncé un dirigeant du MRC.
“Le MRC ne manifestera pas aujourd’hui” samedi, a affirmé à l’AFP Emmanuel Simh, l’un des vice-présidents du MRC, sans vouloir en dire plus sur les raisons de cette décision.
Les manifestations prévues dans la capitale Yaoundé avaient été interdites par le préfet de région qui, pour “la préservation de l’ordre public”, avait demandé à leurs organisateurs d’y renoncer.
Maurice Kamto, président du MRC et principal opposant au Cameroun depuis la présidentielle d’octobre 2018, a été arrêté lundi, deux jours après une vague de manifestations de son parti non autorisées dans plusieurs villes du Cameroun, dont Yaoundé et la capitale économique Douala.
Samedi, il était toujours détenu au Groupement spécial d’opérations (GSO), unité d‘élite de la police, selon M. Simh.
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M. Kamto est accusé de “rébellion”, “incitation à l’insurrection”, “attroupement”, “hostilité à la patrie”, “trouble à l’ordre public, association de malfaiteurs”, selon ses avocats.
Les 200 personnes qui ont été interpellées il y a une semaine, selon le parti, font l’objet d’enquêtes préliminaires pour les mêmes infractions.
Le Conseil national de la Communication (CNC), l’organe de régulation du secteur, avait noté jeudi une montée des “appels à la sédition ou d’incitations à la haine tribale” dans les médias et sur les réseaux sociaux. Il avait appelé “l’ensemble des acteurs du secteur médiatique à faire preuve de professionnalisme et de responsabilité dans la collecte, le traitement et la diffusion des informations destinées à l’opinion publique”.
Depuis l’annonce des résultats de la présidentielle, fin octobre, plusieurs manifestations non autorisées ont été organisées par le MRC contre ce qu’il qualifie de “hold-up électoral”.
Maurice Kamto, avocat, ancien ministre de la Justice et ex-candidat du MRC, est arrivé deuxième (14,23 % des suffrages) derrière Paul Biya, réélu pour un septième mandat consécutif avec 71,2 % des voix, selon les résultats du Conseil constitutionnel.
AFP
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