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Communauté des Etats de l'Afrique de l'Est : un sommet sous haute tension

Communauté des Etats de l'Afrique de l'Est : un sommet sous haute tension

Tanzanie

Les Etats de la communauté est-africaine se réunissent ce vendredi pour un sommet ordinaire déjà reporté à deux reprises. Outre les absences remarquées, les organisateurs de la rencontre ont fait le choix d‘éviter les sujets de tensions entre les Etats membres.

Le 20e sommet annuel de la Communauté de l’Afrique de l’Est peut commencer. Ce vendredi, la capitale tanzanienne, Arusha, accueille les discussions dans une atmosphère d’hostilité entre certains Etats qui avait d’ailleurs conduit au report du sommet, une première fois le 30 novembre et une seconde fois le 27 décembre 2018.

Mais, seuls quatre chefs d’Etat sur les six que compte la communauté sont présents : John Magufuli de la Tanzanie, l’Ougandais Yoweri Museveni, le Kényan Uhuru Kenyatta et le Rwandais Paul Kagame. Le Soudan du Sud a délégué son ministre du Commerce, quand Pierre Nkurunziza s’est fait représenter par son premier vice-président Gaston Sindimwo.

Conflits ouverts

Ce n’est pas une surprise pour le Burundi. Depuis 2015, en effet, le dirigeant Pierre Nkurunziza boycotte la rencontre, accusant ses pairs de fermer les yeux sur le conflit qui l’oppose au Rwanda. Il accuse notamment son voisin d’avoir commandité le coup d’Etat manqué de 2015, et de servir de base arrière aux rebelles qui tentent de déstabiliser son régime. Des accusations que Kigali a toujours démenties.

À l’approche du sommet en novembre dernier, M. Nkurunziza avait alors exigé que ce point soit inscrit à l’ordre du jour. Mais il avait été désavoué par le président Museveni, actuel président de l’East African Community.

Parallèlement, le Rwanda reproche à l’Ouganda “des enlèvements, la torture et les expulsions arbitraires de certains de ses ressortissants”. Des allégations également niées par Kampala.

À Arusha, aucun de ces points n’est inscrit à l’ordre du jour officiel. Pas même la crise au Burundi. Benjamin Mkapa, le facilitateur dans le dialogue interburundais débuté fin 2015, doit certes faire le bilan de son activité, mais ce sera lors d’une réunion à huis clos avec les chefs de l’Etat.

Sinon, l’essentiel des discussions ouvertes devrait porter sur l’examen de la politique d’intégration au sein du bloc, notamment la création d’une monnaie commune et d’une fédération politique.

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