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Congo-Brazzaville : reprise du procès de l'opposant Okombi-Salissa ce jeudi

Congo-Brazzaville : reprise du procès de l'opposant Okombi-Salissa ce jeudi

Congo

Reporté sine die le 17 janvier, c’est ce jeudi que se poursuit le procès d’André Okombi-Salissa poursuivi pour « atteinte à la sûreté de l‘État ».

Cette fois-ci sera peut-être la bonne. Reporté le 17 janvier à la demande de l’accusation pour « raisons d‘État », le procès d’André Okombi-Salissa reprend ce jeudi 31 janvier dans le cadre de la deuxième session criminelle de 2018 de la Cour d’appel de Brazzaville. Des partisans de l’opposant s’apprêtent à lui apporter le soutien moral nécessaire.

Candidat malheureux à la présidentielle de 2016, l’opposant est en détention provisoire depuis deux ans. Il doit répondre de l’atteinte à la sécurité intérieure de l‘État et détention illégale d’armes et munitions de guerre dont l’accuse la justice congolaise sous l’impulsion du magistrat André Oko-Ngakala, procureur général.

Des accusations que lui et ses avocats rejettent. « L’attitude du ministère public ne me surprend pas. C’est l’expression franche du manque de charges à l’encontre d’André Okombi Salissa », confiait récemment à la presse, Me Yvon Eric Ibouanga, un des conseils d’Okombi.

Natif de Lékana dans la région des Plateaux au nord, Okombi-Salissa est entré dans l’histoire congolaise comme un des fidèles les plus dévoués de l’actuel homme fort de Brazzaville.

Une fidélité qui se traduisit par la manière dont il dirigea le « Front 400 », une frange de la milice pro-Sassou appelée « Cobras ». Selon des témoins, ce Front 400 aurait joué un rôle important dans la guerre civile qui opposa en 1997 l’actuel chef de l’État congolais (alors à l’opposition) appuyé par des troupes étrangères dont les puissantes FAPLA de l’Angola aux forces armées régulières soutenues par les milices de l’ancien président Pascal Lissouba.

Faisant partie des vainqueurs de cette guerre sanglante (près de 3 000 morts, d’après des estimations), « Tout bouge », comme l’appellent affectueusement ses partisans sera nommé ministre de Sassou et élu député du Parti congolais du travail (PCT, au pouvoir) de 1997 à 2015, date du divorce avec son mentor. Divorce né de l’opposition d’Okombi au changement de la Constitution de 2002 et surtout de sa candidature à la présidentielle de 2016 remportée par Sassou-Nguesso.

Mais, avant Okombi-Salissa, d’autres anciens fidèles de Sassou-Nguesso ont déjà été condamnés, à l’image du général Jean-Marie Michel Mokoko, condamné à 20 ans d’emprisonnement ferme l’année dernière. Lui aussi pour atteinte à la sûreté de l‘État.

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