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Congo : le procès de l'opposant André Okombi Salissa reporté

Congo

Au Congo, le procès de l’opposant André Okombi-Salissa pour atteinte à la sécurité intérieure de l‘État a été ajourné sine die ce jeudi. Officiellement pour « des raisons d‘État ».

Ouverte le 21 décembre dernier, la deuxième session criminelle de l’année 2018 de la cour d’appel de Brazzaville poursuit son bonhomme de chemin. Et ce jeudi, c‘était à André Okombi-Salissa de se présenter devant le jury présidé par le magistrat Christian Oba.

L’opposant devrait répondre de l’atteinte à la sécurité intérieure de l‘état et détention illégale d’armes et munitions de guerre dont l’accuse la justice congolaise sous l’impulsion du magistrat André Oko-Ngakala, procureur général.

Malheureusement, il faudra attendre encore. À la demande de l’accusation, le procès a été renvoyé à une date ultérieure pour « des raisons d‘État ». Difficile de savoir ce que l’accusation a voulu dire, car selon des journalistes présents, aucun détail explicatif n’a été fourni.

Mais du côté de la défense, on a une explication toute trouvée. « L’attitude du ministère public ne me surprend pas. C’est l’expression franche du manque de charges à l’encontre d’André Okombi Salissa », a confié à la presse, Me Yvon Eric Ibouanga, un des conseils du candidat malheureux à la présidentielle de 2016.

« Procès et arrestations arbitraires »

Et d’ajouter : « Après 24 mois de détention et d’examen (du dossier) l’accusation qui a fixé l’audience n’est pas prête, c’est surprenant. Nous demandons simplement la célérité dans le traitement de ce dossier pour que notre client soit lavé de son honneur et recouvre toute sa liberté ».

En dehors d’Okombi, de nombreux anciens proches de Sasou-Nguesso devraient être jugés lors de cette session criminelle. C’est le cas de Jean Didier Elongo, ancien directeur du contrôle des marchés publics accusé de détournement de fonds.

Ces procès interviennent après la session criminelle qui a débouché le printemps dernier sur la condamnation de grandes figures de l’opposition dont le général Jean Marie-Michel Mokoko qui purge une peine de 20 ans de prison pour atteinte à la sûreté de l‘État et détention illégale d’armes de guerre.

Mais, jusqu’ici, des institutions internationales dont le groupe de travail sur la détention arbitraire du Conseil des droits de l’homme des Nations unies, considèrent que les arrestations d’Okombi-Salissa et de Mokoko sont arbitraires et demandent la libération des deux détenus.

Des doléances et critiques restées lettre morte au niveau de Brazzaville.

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