Rwanda
Volkswagen a inauguré ce mercredi sa première usine d’assemblage au Rwanda. Si pour le constructeur allemand il s’agit d’un positionnement stratégique pour conquérir l’Afrique de l’Est, les calculs tombent à pic pour le Rwanda qui tente de réduire ses importations de véhicules d’Asie.
La stratégie de Volkswagen au Rwanda se dessine en deux pôles. L’assemblage de voitures, notamment les modèles Polo et Passat de la marque dont 5 000 exemplaires devraient être produits dans un premier temps. Tous les engins assemblés seront ainsi destinés aux autres pays africains et à la population locale. Le constructeur allemand entrevoit en outre un système de covoiturage à l’image d’Uber.
Pour gérer ce service, Volkswagen a fait appel à une entreprise locale, tandis qu’une autre a été sollicitée pour développer une application smartphone en lien avec le service. Pour ces différents projets, ce sont quelque 1 000 emplois qui seront créés pour des investissements estimés à 15 millions d’euros, assure le groupe.
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Réduire les importations d’objets de seconde main
Thomas Schafer, le PDG de Volkswagen Afrique du Sud justifie le choix de ces investissements au Rwanda par sa stabilité économique et la relative sécurité qui y règne. Mais c’est surtout que le Rwanda reste une marché plus ou moins vierge en terme de véhicules neufs. En 2017, 300 000 voitures y ont été immatriculées au Rwanda pour une population de 12 millions de personnes, selon les registres des autorités fiscales. La plupart de ces véhicules étaient des voitures d’occasion importées du Japon.
À Kigali également, l’arrivée de Volkswagen s’inscrit bien dans les lignes du chef de l’Etat Paul Kagame qui a décidé de minimiser au maximum les articles d’occasion. À maintes reprises, l’homme fort du Rwanda a signifié que l’Afrique ne devrait pas être le dépotoir des articles d’occasion. “L’Afrique et le Rwanda méritent mieux et c’est une façon de montrer que nous pouvons nous le permettre”, a-t-il martelé.
Ce point de vue sur la consommation l’a conduit à interdire l’importation au Rwanda de vêtements de seconde main en provenance des Etats-Unis. Une mesure que le Rwanda a payée cash puisqu’il a été retiré de l’AGOA, un traité de partenariat entre les Etats-Unis et certains pays africains.
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