Botswana
L’humanité célèbre ce 15 mars, la journée internationale de lutte contre les violences policières. Qu’en est-il des polices africaines ? Africanews vous propose le top 10 des meilleures polices et les 10 polices africaines supposées être les plus mauvaises.
Si dans la plupart des pays africains, le policier est souvent perçu comme l’ennemi numéro 1 du citoyen, il est des pays où les policiers s’efforcent d’assurer en tout professionnalisme leur métier. Et l’International Police Search Science Association (IPSA) et l’Institut pour l’économie et la paix (IEP) travaillent donc chaque année à monitorer les actions des polices à travers le monde.
Une surveillance faite sur la base des éléments essentiels comme la qualité et la quantité des ressources surtout humaines, l’utilisation optimale de ces ressources, la perception des services de police par les populations ou domaine de légitimité et l’impact de la police sur la sécurité interne d’un pays.
Botswana plus policé que tous les Africains
Et comme en matière de gouvernance des industries extractives, c’est le Botswana qui occupe la première marche du podium à l‘échelle continentale tandis qu’au niveau planétaire, le pays de Tseretse Khama (premier président du Botswana) occupe la 47è place sur 127 pays dont les actions policières ont été monitorées l’année dernière.
Le Botswana est suivi (par ordre de « mérite »), du Rwanda, de l’Algérie, du Sénégal, de la Tunisie, de l‘Égypte, du Burkina Faso, du Ghana, de l’Afrique du Sud et du Mali.
Tout porte à croire que dans ces pays, les policiers s’efforcent de n’exécuter que des ordres légaux et légitimes, de manière à jouir d’une certaine estime de la part des populations qui deviennent de facto des partenaires sûrs dans la consolidation de la sécurité intérieure.
Le président Ian Khama félicitant les policiers de son pays
Quand la police “kabiliste” tient la queue
Mais, loin de verser dans une logique manichéenne, il est des pays où
contrairement à l’Occident, la police ne sait pas réprimer une manifestation sans tuer. Dans ces polices, ce n’est pas la légalité et la légitimité qui comptent, mais plutôt la volonté du policier lui-même et surtout celle de son supérieur hiérarchique.
Et le top 10 des polices les moins performantes est constitué de : Madagascar (111e), Zambie (112e), Ethiopie (115e), Sierra Leone (117e), Cameroun (120e), Mozambique (122e), Ouganda (124e), Kenya (125e) et de la République démocratique du Congo (126e).
La position occupée par la RDC est loin d‘être hasardeuse. La police est souvent mise en cause dans de multiples scandales de violation des droits de l’homme. La mort de plus de 7 personnes lors de la répression des manifestations du 31 décembre dernier passe mal jusqu’ici à la gorge de responsables d’ONG des droits de l’homme.
Et même les autorités kinoises semblent s’en indigner, à l’image de la ministre des droits humains Marie-Ange Mushobekwa qui déclarait en janvier dernier sur RFI “ne pas comprendre comment les forces de l’ordre décident d’ouvrir le feu”. Les pouvoirs publics gagneraient à “policer” les polices pour une stabilité et une paix durables en Afrique.
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