Maroc
Piétinées dans une bousculade, deux femmes porteuses ont péri ce lundi au poste-frontière de Ceuta, au nord du Maroc. Les autorités ouvrent une enquête, des ONG réclament à l’Etat des solutions économiques durables.
On ne les verra plus avec leurs fardeaux au dos. Ilham et Souad, âgées respectivement de 27 et 42 ans, deux originaires de Fnideq, ont trouvé la mort ce lundi pour avoir été piétinées suite à une bousculade de la foule qui s’est produite ici, au poste-frontière de Ceuta au nord du Maroc.
Avant elles, quatre de leurs compatriotes avaient péri dans les mêmes circonstances. Soit un total de six femmes tuées dans des bousculades à ce poste-frontière en un an. Encore appelées « hamalates » (porteuses) ou femmes-mulets, environ 15 000 femmes traversent chaque jour la frontière pour se ravitailler en tissus, literie et bien d’autres produits venus de l’Espagne qu’elles vont revendre dans des villes marocaines comme Tanger et Tétouan. Et Ceuta reçoit en moyenne 15 000 femmes par jour.
Les mouvements de panique sont donc dûs principalement à une sorte de combat pour le ticket, car l’Etat avait fixé un quota de 4 000 au début de l’année dernière. « Chaque jour, c’est la course au ticket. Ceux qui n’ont pas réussi à l’avoir ne peuvent pas rentrer », explique Mohamed Benaissa, président de l’Observatoire du Nord pour les droits de l’homme, une ONG.
Mais, pour l’Observatoire, l’enquête est loin d‘être une solution durable. Il faut donc, estime l’ONG, des « alternatives « économiques » pour ces femmes porteuses.
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