Zimbabwe
Un gouvernement d’union nationale ? Emmerson Mnangagwa, le président par intérim du Zimbabwe n’y songe pas pour l’heure. Lors d’une visite de courtoisie remarquée au chef de l’opposition Morgan Tsvangirai, adversaire historique de l’ancien maître du pays récemment démissionnaire Robert Mugabe, M. Mnagagwa a réitéré son refus de partager le pouvoir.
“Actuellement, cela n’est pas nécessaire”, a tranché le président zimbabwéen lorsque la presse lui a demandé s’il y avait une possibilité qu’il forme une coalition avec le Mouvement pour le changement démocratique de Tsvangirai.
M. Mnangagwa a pris les rênes du Zimbabwe en novembre dernier, à la faveur d’un coup de force de l’armée qui a contraint M. Mugabe, 93 ans, à quitter le pouvoir au terme d’un règne autoritaire de trente-sept ans sur le pays. Il a depuis promu des cadres de la Zanu-PF, le parti au pouvoir ainsi que des membres de l’armée, notamment l’ex-chef d‘état-major des armées Constantino Chiwenga, tombeur de Mugabe, nommé 1er vice-président du parti et du pays.
President Mnangagwa chats with MDC-T leader Morgan Tsvangirai and Elizabeth Tsvangirai at the opposition leader's house.
(Via
— Zim Media Review (ZimMediaReview) January 5, 2018SibonginkosiHo2
) pic.twitter.com/KUZkH96odU
C’est d’ailleurs avec ce dernier qu’Emmerson Mnangagwa s’est rendu chez Morgan Tsvangirai, tenaillé par un cancer du côlon. “Il va bien. Il récupère très bien”, a commenté le chef de l’Etat devant la presse à l’issue de sa visite, “il doit retourner très bientôt en Afrique du Sud pour de nouveaux examens médicaux”.
“C’est un exemple de la vie politique que nous souhaitons”, s’est pour sa part réjoui le vice-président du parti de M. Tsvangirai, Nelson Chamisa, “la politique de la paix, du travailler ensemble et des attentions entre les uns et les autres”.
Malgré cette belle ambiance qui semble régner entre le gouvernement et l’opposition, Morgan Tsvangirai, candidat déclaré à la présidentielle prévue cette année, a émis quelques réserves sur Mnangagwa, ancien bras droit du président Mugabe.
“Il va devoir travailler très dur pour changer sa personnalité de façon à pouvoir incarner l’avenir du pays et à se présenter en démocrate et en réformateur”, avait jugé M. Tsvangirai lors d’un entretien accordé en novembre à CNN.
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