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Silence plat après l'attaque au Nigeria qui a fait 50 morts

Silence plat après l'attaque au Nigeria qui a fait 50 morts

Nigéria

Mardi 21 novembre 2017, le Nigeria a de nouveau été frappé par une sanglante attaque djihadiste. Perpétré dans le nord-est du pays, dans l’Etat de l’Adamawa par le groupe extrémiste radical Boko Haram, l’attentat-suicide a fait au moins cinquante morts.

Un sombre bilan qui en rajoute aux exactions subies quasi-quotidiennement par les populations du nord-est nigérian, devenu le foyer de l’insurrection de Boko Haram qui a pris forme en 2009.

Pourtant, après cette énième attaque, un silence pesant a encore régné sur le continent et au-delà. On est resté bien loin des condamnations tapageuses après les attaques djihadistes de Paris, de Berlin, de Bruxelles ou encore de Las Vegas. Depuis l’attaque de mardi, seuls les Etats-Unis ont condamné fermement l’acte “terroriste”.

Dans un communiqué, le Département d’Etat américain a indiqué que “les victimes ont été ciblées et tuées dans un lieu de culte prouvant encore une fois la brutalité des terroristes dont le seul but est de menacer la paix et la sécurité des Nigérians”.

Du côté de l’Union africaine (UA), silence radio. Même discrétion de la part de la Communauté économique des Etats de l’Afrique l’Ouest (Cédéao) dont est membre le Nigeria.

Difficile de comprendre le mutisme de l’Afrique qui pourrait laisser croire à Boko Haram qu’il agit en toute impunité. Cela est d’autant plus étonnant que les dirigeants africains se disent résolument engagée dans la lutte contre l’extrémisme radical. Lundi 13 novembre, des chefs Etats africains réunis à Dakar, la capitale sénégalaise, à l’occasion d’un forum sur la paix et la sécurité, avaient insisté sur la solidarité dans la lutte contre le “terrorisme”.

“La réponse militaire doit être solidaire et globale pour ne laisser aucun sanctuaire aux groupes terroristes”, déclarait alors le président sénégalais Macky Sall, en présence de ses homologues rwandais Paul Kagame et malien Ibrahim Boubacar Keïta, ainsi que de la ministre française des Armées.

L’armée nigériane aidée de ses alliés de la Force multinationale mixte – composée de soldats du Cameroun, du Tchad, du Niger et du Nigeria – a accompli de grands progrès, en chassant notamment les djihadistes de Boko Haram de leur repère, dans la forêt de Sambisa.

Mais la tâche reste ardue. Le groupe radical qui semblait étouffé par l’offensive de la Force a relancé ses activités grâce à la libération des otages en contrepartie desquels il exige soit de l’argent ou la libération de ses militants.

L’Etat d’Adamawa, touché par les violences au pic de l’insurrection en 2014-2015, avait connu un progressif et fragile retour au calme. Mais les attaques djihadistes ont repris ces dernières semaines dans cette région frontalière du Cameroun et proche des monts Mandara, où Boko Haram a plusieurs camps.

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