Angola
Ces élections en Angola ont un enjeu politique très particulier certes, mais le contexte économique du pays pourrait changer drastiquement les sondages et autres évidences annoncées quant à la victoire du MPLA au pouvoir depuis 38 ans.
Depuis la fin de la guerre civile (2002), l’Angola vit fondamentalement grâce à la manne pétrolière. Mais la chute des cours du pétrole depuis 2014 fragilise ce géant d’Afrique australe.
Pis, le président Eduardo Dos santos a pris le risque de nommer sa fille Isabel dos Santos à la tête de la compagnie pétrolière nationale Sonangol. Les critiques des adversaires politiques et l’opinion nationale ont été vives.
L’inflation en Angola dépasse les 40%. La dette publique du pays va de mal en pire. Dans un tel contexte, selon plusieurs observateurs, les Angolais sont de plus en tentés de voir un changement de régime s’opérer.
Mais il faudrait d’abord contourner le ‘‘système’‘ solide mis en place par le MPLA depuis au moins trois décennies. Manque de leader charismatique ou mauvaise campagne électorale ? Les opposants à la ‘‘machine MPLA’‘ n’ont jamais remporté les élections depuis l’indépendance (1975).
Déjà à Luanda, certains semblent connaître les résultats, le pronostic est favorable au MPLA. En effet, par le biais de plusieurs cadres du parti, une grande partie de l‘économie du pays est sous l’emprise du parti du président Eduardo dos Santos.
Bien évidemment, on ne peut pas durer aussi longtemps au pouvoir et garantir une bonne gestion des affaires publiques. La corruption touche à l’os de l’Angola. Le pays est classé 164e sur 176 dans le dernier classement de l’ONG Transperency sur les pays les plus corrompus au monde.
Le candidat du parti au pouvoir, Joao Lourenço, est jugé moins charismatique que son parrain de président.
Aujourd’hui, tous les regards sont portés sur la crédibilité du scrutin. Les prochains jours nous en diront d’avantage.
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