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En Afrique du Sud : manifestations quotidiennes des ''exclus'' d'Ennerdale

En Afrique du Sud : manifestations quotidiennes des ''exclus'' d'Ennerdale

Afrique du Sud

Les scènes de violence urbaine, dites “émeutes pour l’amélioration des services publics”, sont quotidiennes ou presque en Afrique du Sud. Les habitants des townships, souvent très touchés par les inégalités sociales et économiques réclament de meilleures conditions de vie.

Céline Brown est née il y a 21 ans dans le township d’Ennerdale près de Johannesburg. Entassée avec sa famille dans une petite maison, sans électricité, cette jeune maman se sent abandonnée par les autorités.

“Si le gouvernement ne fait rien pour nous sortir de cette situation, ça ne va faire qu’empirer. Avant, les manifestations se déroulaient dans le calme, mais aujourd’hui, c’est de pire en pire et l‘État ne fait rien pour nous sortir de là”, déclare-t-elle.

Plus de 20 ans après la fin de l’apartheid, la frustration des habitants face à leurs misérables conditions de vie s’est transformée en violente colère, cause de nombreuses manifestations de ces dernières années.

“Les violences de la semaine dernière étaient dues au manque de services de bases. Aucune maison n’a été construite à Ennerdale en 28-30 ans. Nous sommes allés dans la rue pour attirer l’attention du gouvernement pour qu’ils nous construisent des maisons durables.” Explique Marge Cass, représentante de la communauté d’Ennerdale.

D’après l’ONG Oxfam, trois millionnaires sud-africains possèdent autant de richesses que la moitié de la population la plus pauvre du pays. Gabriela Mackay est chercheuse à l’Institut des relations raciales. Comme plusieurs économistes, elle alerte sur les risques d’implosion sociale.

“L’Afrique du Sud est assise sur une bombe à retardement. Il y a une accumulation de problèmes. Trop de choses qui ne marchent pas et qui font monter la grogne populaire. Ça finira par exploser.”

Selon les statistiques, 13 % des 55 millions de Sud-Africains vivent aujourd’hui dans des logements miséreux.
Avec un taux de chômage de plus de 25 % et une croissance au ralenti, le logement est un des symptômes du mal qui ronge l‘économie sud-africaine depuis la crise financière de 2008.

Mis en cause par les résidents des townships, son gouvernement (également accusé de discrimination) a reconnu l’urgence de la situation et promis d’y remédier.

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