Cameroun
Cela fait exactement vingt mois que le journaliste Ahmed Abba est en détention alors que l’accusation peine à trouver des preuves concrètes contre lui.
Poursuivi par le tribunal militaire de Yaoundé pour complicité et non dénonciation d’actes de terrorisme, le journaliste correspondant en langue haoussa a été arrêté le 30 juillet 2015.
Il encourt la peine de mort s’il est reconnu coupable des accusations qui pèsent contre sa personne. Ses avocats ont plusieurs fois dénoncé plusieurs ‘‘irrégularités de forme dans l’acte constitutif’‘.
#AhmedAbba Rejet aujourd'hui du 2e rapport d'expertise ms le tribunal juge la demande de relaxe infondée Srce: Rfi Journal Afrique 19h30GMT pic.twitter.com/JcRsnUwBD6
— Cindy Morillas (@CindyMorillas) 8 février 2017
Selon la législation anti-terroriste du Cameroun, la garde à vue d’une personne doit faire l’objet de prolongation au bout de 15 jours. Pourtant M. Abba est en garde à vue depuis le 13 novembre 2015, cela n’a aucunement été prolongé.
Les avocats du journaliste ont par ailleurs accusé la DGRE (direction générale de la recherche extérieure ) d’avoir fait subir des « sévices corporels » et des « tortures » durant sa détention. Depuis 2014, la région de l’Extrême-nord du Cameroun est la cible de multiples attaques terroristes. Au moins 1.500 personnes (civils et militaires) ont été tuées en moins de trois ans, selon le gouvernement camerounais.
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