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Présidentielle ghanéenne : Nana Akufo-Addo parle de son programme

Ghana

Le chef de l’opposition ghanéenne, Nana Akufo-Addo, a accordé ce lundi une interview à la presse, dans laquelle il est revenu sur certaines grandes lignes de son programme présidentiel.

Une allure sereine, assis face aux journalistes, le visage poupin derrière ses éternelles lunettes rondes, Nana Akufo-Addo s’est tout de suite attaqué au bilan de son principal adversaire. Il a d’entrée de jeu fustigé l’administration Mahama.

Nana Akufo-Addo : “je pense que notre programme est plus acceptable pour les gens en raison des circonstances dans le pays. Le président et son parti ont appauvri l’économie du Ghana et ils ont apporté beaucoup de difficultés et c’est pourquoi je pense que nous avons des chances de gagner.”

Le candidat, deux fois perdant aux présidentielles de 2008 et 2012, compte mettre en valeur les atouts économiques de son pays, notamment en misant sur le volet industriel. “Nous croyons qu’il y a des matières premières et des opportunités économiques partout dans le pays et dans les régions qui ont un potentiel industriel, et nous allons les encourager”, a-t-il ajouté.

“La question est : comment allons nous renverser la chute de l’économie et comment allons nous stimuler l‘économie de nouveau ? Nous pensons que nous avons des politiques en place qui vont nous permettre de résoudre tout cela”, promet le chef de l’opposition.

La dernière carte du chef de l’opposition

Le chef de l’opposition ghanéenne a aussi tenu à s’attaquer à l’impunité, prévenant que “si nous sommes sérieux dans le maintien de la paix au Ghana, il est important que les violences perpétrées par les membres du parti au pouvoir soient jugées conformément à la loi”. Ça promet.

Nana Akufo-Addo, candidat du Nouveau Parti Patriotique (New Patriotic Party, NPP), et avocat des droits de l’Homme, croit en ses chances de l’emporter. Dimanche dernier, l’homme était présent à son dernier meeting de campagne à Accra, la capitale ghanéenne. Son principal rival n’est autre que le président sortant, John Mahama Dramani (du Congrès National Démocratique), candidat à sa propre succession pour un second mandat.

Akufo-Addo avait, on s’en souvient, rejeté les résultats de la présidentielle de 2012, déposant à l‘époque un recours devant la Cour suprême de son pays. Mais sa requête n’avait reçu aucun écho favorable.

Pour ce scrutin de 2016, le chef de file du NPP fait la promesse de reconnaître sa défaite, au cas où il ne l’emporterait pas. Selon lui, il ne veut pas exacerber des tensions et encourager les violences dans un pays qui a la réputation d‘être un des plus pacifiques du continent africain. “La stabilité et le progrès du Ghana, ainsi que la sauvegarde de la démocratie ont été notre priorité durant ces jours de campagne difficiles”, a dit à ce propos le candidat, la semaine dernière.

Un programme qui se veut ambitieux

Le mandat du président Mahama est entaché par de nombreux scandales de corruption au sein même de l’administration. Ajoutés à cela, les coupures régulières d‘électricité et le ralentissement général de l‘économie. Et Akufo-Addo compte bien profiter de ces faiblesses pour faire son nid autour des électeurs déçus du clan Mahama.

Continuant sur cette lancée, l’opposant promet de “le robinet des prêts” conclus avec les bailleurs internationaux, qui ont selon lui, “mis notre futur sous hypothèque”.

L’homme de 72 ans a sillonné le Ghana, en quête de voix, afin d’entrer dans l’histoire de son pays et du continent. Il promet de s’attaquer au chômage des jeunes, véritable épine dans le pied de son adversaire au pouvoir.

Pour ce faire, Nana Akufo-Addo entend se concentrer sur la création d’emplois, en diversifiant une économie largement dépendante des matières premières (or, cacao et, surtout, pétrole). Il a aussi l’intention d’alléger les taxes dans le secteur privé pour encourager les investissements, promettant “un quartier, une entreprise’‘. Tout un programme.

Rendez-vous dans les urnes le 7 décembre.

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