Ghana
Le Ghana subit une crise de son secteur énergétique, mais cela n’empêche pas des Ghanéens de réfléchir sur l’utilisation de l‘électricité pour résoudre certains des défis du pays. Et le secteur cible ici est celui de l’industrie automobile.
On estime que le Ghana importe plus de 70.000 véhicules par an, qui roulent à l’essence ou au diesel. Ce qui signifie que lorqu’il y a pénurie de carburant (ce qui arrive souvent au Ghana), les automobilistes sont en difficulté.
Ainsi, certains étudiants et professeurs de l‘École Polytechnique de Kumasi ont décidé de trouver une source alternative de carburant pour les véhicules : l‘électricité. Cependant, leur technologie ne nécessite pas obligatoirement la construction d’une nouvelle voiture.
Samuel Ampiah, directeur technique du projet de véhicule électrique de l’École Polytechnique de Kumasi: “avec les véhicules déjà existants, tout ce que nous faisons, c’est que nous changeons une section du moteur, puis on fixe le composant électrique. Ce qui vous permet de l’utiliser sans avoir à acheter du carburant.”
Cette nouvelle technologie nécessite un travail supplémentaire qui est le meilleur moyen d’assurer le succès du projet.
Mamadu Hamidu, chef de la section Recherche du projet de véhicule électrique de l’École Polytechnique de Kumasi : “nous devons vérifier une chose, qui est l’effet des voitures existantes qui fonctionnent avec les combustibles fossiles. Nous avons donc décidé de contacter certaines entreprises qui font de la maintenance, de sorte que nous avons également évalué leur environnement et leur avons parlé de certains types de matériaux qu’ils utilisent qui les aident dans les processus de fabrication. Donc, sur la base de ces approches, nous avons pu adapter notre technologie.”
Sur les traces d’une production en série de la voiture électrique ghanéenne
La voiture électrique ghanéenne entièrement faite devrait être prête en août de cette année. L‘École Polytechnique de Kumasi va-t-elle se lancer dans la production commerciale de sa voiture électrique ?
Professeur Nicholas Nikodemous Nana Nsowah-Nuamah, recteur à l’École Polytechnique de Kumasi : “les Chinois, qui doutaient de notre capacité, se sont engagés à signer partenariat avec nous si nous réussissons. Dans un premier temps, nous ne le ferons pas dans le but de gagner beaucoup d’argent, mais dans une dynamique de partenariat.”
Samuel Ampiah est cependant conscient du un défi majeur qu’est ce projet. “pour les travaux techniques, nous ne disposons pas des infrastructures, mais c’est à la société d’accepter ce que nous faisons. Voilà en quoi consiste notre un défi”, souligne-t-il.
Avec les processus en cours pour mettre les écoles polytechniques du Ghana au niveau des universités techniques en septembre de cette année, l‘École Polytechnique de Kumasi a fait un pas-de-géant dans sa volonté de devenir le premier hub technologique au Ghana et probablement dans la sous-région ouest-africaine.
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