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Centrafrique : la tension retombe après une médiation des Casques bleus

Centrafrique : la tension retombe après une médiation des Casques bleus

République Centrafricaine

Le calme revient progressivement à Bangui, la capitale centrafricaine. Les otages policiers, retenus par des éléments d’un groupe d’autodéfense du quartier PK5 depuis dimanche, ont été libérés suite à une médiation des Casques bleus de la Minusca et de certaines personnalités du pays.

Bangui se remet des heures de tension qu’elle a connues ces deux derniers jours. Ce mardi, les éléments du groupe d’autodéfense du PK5, quartier musulman de la capitale centrafricaine ont enfin accepté de libérer les six otages policiers qu’ils avaient capturés le dimanche. Une volte-face que l’on doit à des négociations menées par les Casques bleus de la Minusca et des personnalités centrafricaines.

“Je peux confirmer que les policiers sont libérés. Ils se trouvent présentement chez un député et seront ensuite remis aux autorités”, a confirmé un membre du comité d’autodéfense du PK5. Une information non encore certifiée par le gouvernement.

La prise d’otages, débutée le dimanche, a été à l’origine de violents affrontements entre le groupe d’autodéfense et des forces nationale et internationale. La Minusca a d’ailleurs reconnu avoir mené une “opération militaire à PK5”. “Durant l’opération, les Casques bleus ont essuyé des coups de feu et ont riposté à l’attaque”, s’est défendue la Mission pour les Nations unies en Centrafrique dans un communiqué publié ce mardi.

Des sources hospitalières avancent que sept personnes ont perdu la vie et une vingtaine d’autres ont été blessées – dont certains dans un état grave – lors de ces affrontements.

Dans la même journée du dimanche, des heurts éclataient dans le nord de la Centrafrique, entre des éleveurs peuls et des membres de l’ex-rébellion Séléka, à dominante musulmane. Seize personnes en sont mortes.

Ces violences qui se font persistantes ces derniers jours semblent inquiéter le chef de la Minusca, Parfait Onanga-Anyanga, pour qui elles constituent un frein au processus de paix entamé par le pays. “Nous nous trouvons à un tournant crucial de l’histoire de la République centrafricaine : sombrer à nouveau dans la violence compromettra dangereusement les avancées démocratiques”, a-t-il alerté dans le communiqué.

La République centrafricaine a sombré dans le chaos au cours de l’année 2013, avec le renversement du président François Bozizé. Les tensions dans le pays s‘étaient amenuisées depuis fin 2015 et l‘élection de Faustin Archange Touadéra à la tête du pays en février dernier. Mais le processus de désarsement peine à se concrétiser, permettant ainsi à des anciens rebelles ou miliciens de mener des actions en solitaire, au gré de leurs humeurs.

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