Nigéria
Au moins 23 000 personnes non identifiées émargent chaque mois au budget de l‘État nigérian selon une récente liste du ministère des Finances.
Les autorités nigérianes se veulent prudentes sur les chiffres qui rendent compte de l’ampleur de la fraude à la rémunération dans la fonction publique. Bien que les statistiques des premières enquêtes soient déjà particulièrement inquiétantes, le chef de l‘équipe de vérification continue M.K. Dikwa estime qu’il ne pourrait s’agir que de la face visible de l’iceberg. « Vous n’avez pas le nombre exact à ce jour, tempère-t-il. 23 000 premiers travailleurs fantômes ont été découverts. Nous avons déjà bloqué le paiement de la masse salariale fantôme. Nous avons bloqué tous les comptes, toutes les sources et nous avons déjà procédé à certaines arrestations ».
Ce réseau de fraude mis en place dans le corps des fonctionnaires a été mis à jour au cours d’un procès au tribunal militaire. Le gouvernement a donc décidé de commencer la réforme par l’armée. La solde des soldats nigérians devrait désormais être gérée par un système informatique (IPPIS), confirme le ministre des Finances Kemi Adeosun. « Nous prévoyons inscrire toute la masse salariale des militaires à l’IPPIS avant la fin de l’année, assure-t-il. Mais dans l’intervalle, il est nécessaire de répondre aux allégations et révélations des excès sur la masse salariale ».
Le fléau des fonctionnaires fictifs est une constante dans de nombreux pays africains. Il y a deux ans, le ministre sénégalais de la Fonction publique dénombrait 1 169 cas d’agents fantômes, la Côte d’Ivoire 1 500 en 2015, tandis que le Cameroun relevait 10 375 dossiers litigieux sur lesquels pesaient le lourd soupçon d‘émarger de façon indue au budget de l‘État.
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