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RDC/Procès de Germain Katanga : la défense dénonce des irrégularités

République démocratique du Congo

Vendredi, lors de la reprise du procès du général de brigade Germain Katanga, sa défense a dénoncé des “irrégularités” liées à sa poursuite. Elle estime que l’approbation de la CPI devrait précéder l’ouverture des poursuites.

Selon maître Peter Ngomo Milambo, avocat de Germain Katanga, “il y avait des préalables afin de le poursuivre. Or ici, on a commencé d’abord par le poursuivre, puis demander l’autorisation après. Non ! Ça, c’est une violation de ce que dit l’article 108. Comme j’ai dit, on s’en remet à la Haute cour aujourd’hui, qui doit apprécier la validité à accorder à cette décision de la CPI.”

L’ancien chef de guerre congolais, poursuivi pour “crimes de guerre, crime contre l’humanité et participation à un mouvement insurrectionnel”, a comparu aux côtés de ses six coaccusés. La Haute cour militaire a promis de se prononcer sur le maintien ou non des poursuites contre M. Katanga à la prochaine audience, sans toutefois en préciser la date. Le procès devrait durer plusieurs semaines, mais on ignorait, à l’issue de l’audience vendredi soir, quand reprendraient précisément les débats.

“Nous ne poursuivons pas le général Katanga sur la base de motivations politiques [mais] pour des crimes graves commis en Ituri (nord-est, ndlr) entre 2002 et 2006, autres que ceux pour lesquels il a été condamné par la CPI”, a déclaré le général-major Timothée Mukuntu, qui représente le ministère public lors de ce procès.

Germain Katanga “savait qu’en décidant de revenir au pays, ce qui est du reste une bonne décision, il courait le risque d‘être poursuivi”, a-t-il ajouté lors de l’audience.

Âgé de 38 ans, Germain Katanga a déjà été condamné en 2014 à 12 ans de prison par la CPI à La Haye, pour sa complicité dans l’attaque d’un village en Ituri ayant fait quelque 200 morts en 2003.

Transféré à Kinshasa en décembre 2015, il aurait dû être libéré le 18 janvier après la remise de peine accordée par la CPI. Mais les autorités congolaises avaient refusé cette libération, déclarant vouloir le juger elles aussi pour “d’autres crimes” commis dans l’Ituri, où quelque 60.000 personnes auraient perdu la vie.

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