Sénégal : des champs de panneaux solaires pour sauver l'agriculture

La région de Kaolack dans l’Est du Sénégal peut se considérer comme pionnière dans la démocratisation de l‘énergie solaire dans les zones rurales.

A l’image de ce qui se passe dans le village de Wack Ngouna, certaines personnalités ont eu l’idée de faire installer du matériel de captation des rayons de soleil pour les transformer en électricité. Dans les années à venir, elles espèrent que la multiplication des champs de panneaux solaires deviennent l’atout majeur de l’essor des activités de leur communauté, en commençant par l’agriculture. Une perspective qui réjouit déjà les paysans tels qu’Ousmane N’Diaye. Il savoure les premiers bénéfices d’une électrification solaire à vocation rurale.

« Ce projet nous a sorti des difficultés parce que les animaux sauvages rentraient dans le village la nuit. Depuis que nous avons la lumière, ces animaux ont disparu. Aussi avant, il fallait utiliser les bougies ou des lampes à pétrole pour que les enfants étudient la nuit. Mais grâce à l‘électricité solaire, tout a changé et nous sommes très heureux. »

Selon le directeur de la promotion et de la coopération de l’Agence sénagalaise des énergies renouvelable, l‘électricité solaire pourrait également servir à faire fonctionner les pompes nécessaires pour l’irrigation dans les campagnes.

« Les objectifs de l‘État qui soutendent notre mission consistent également à assister le monde agricole dans le développement de ses activités et cela nécessite une maîtrise du volet énergétique, explique Aziz Fall. Un autre objectif est d’assurer la transition vers les pompes solaires qui leur permettront de faire des économies considérables au niveau des coûts et ces pompes solaires vont marcher à l’aide de panneaux solaires qui vont les alimenter. »

Au-delà des zones rurales, le Sénégal compte massivement investir dans la production de l‘énergie solaire dans les années à venir. Au moins dix contrats d’achat de cet énergie sont déjà signés alors que le président Macky Sall a fixé à 20 % le part des énergies renouvelables dans la production nationale d’ici 2017.