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Djibouti/élection : l'opposition fragilisée

Djibouti

Le président djiboutien Ismaël Omar Guelleh au pouvoir depuis 17 ans est presque assuré d‘être réélu lors de l‘élection présidentielle du 8 avril prochain.

L’opposition est déchirée sur la stratégie à adopter pour cette élection. Trois des partis de la coalition de l’opposition de l’Union pour le Salut National” ont décidé de boycotter le scrutin . Ils estiment que c’est une mascarade électorale, que les conditions minimales de transparence ne sont pas garanties

“Notre parti a décidé de ne pas participer à l‘élection présidentielle prévue pour le 8 avril 2016 parce qu’il considère que c’est une mascarade électorale, que les conditions minimales de transparence ne sont pas garanties. C’est d’ailleurs assez facile à comprendre, lorsque l’on sait que l’accord-cadre entre l’opposition, la l’USN, notre coalition des partis djiboutiens de l’opposition “L’Union pour le Salut National” et le gouvernement n’a pas été respecté,” a déclaré Daher Ahmed Farah, candidat du parti MRD.

Une autre partie de la coalixion de l’opposition de l’Union pour le Salut National a accepté de participer au scrutin. Par contre elle n’a pas pu s’accorder sur une candidature unique. Elle sera donc représentée par deux candidats: Mohamed Daoud Chehem et Omar Elmi Khaireh.

“Avec l’expérience du boycott qu’on a eue entre 2003 et 2013, on a vu que cela ne nous avait pas avancés”, réplique Mohamed Daoud Chehem, pour justifier sa candidature.

L’opposition, qui dénonce les restrictions à la liberté de réunion et d’expression imposées par le pouvoir, s‘était d’abord accordée sur un slogan: “Pas de Ceni, pas d‘élection”.

Depuis le début de la campagne, le 25 mars, les portraits d’Ismaël Omar Guelleh , 68 ans, qui brigue un quatrième mandat de cinq ans tapissent les rues de Djibouti-ville. La Constitution modifiée en 2010 n’en limite plus le nombre .

Malgré le chômage et la pauvreté qui affectent les 875.000 habitants de ce petit pays de la Corne de l’Afrique, l’issue de l‘élection ne fait guère de doute. “Nous sommes optimistes. Surtout quand on voit que l’opposition est partie en rangs dispersés”, reconnaît le porte-parole du gouvernement, Mahamoud Ali Youssouf.

La création d’une Commission électorale nationale indépendante (Ceni) était l’une de ses revendications clés au sein de l’accord-cadre signé en décembre 2014 avec le gouvernement.

Cet accord devait permettre de dénouer la crise née des législatives de 2013, que l’opposition estimait avoir remportées malgré des résultats officiels donnant la victoire à l’UMP. Il lui octroyait 10 députés, au lieu des 52 auxquels elle considérait avoir droit.

Une Ceni a bien été créée, mais l’opposition en conteste la composition et la considère assujettie au pouvoir. Pour Daher Ahmed Farah, l’accord-cadre était surtout “une petite manœuvre” du régime, qui lui a permis de “démobiliser l’opposition”.

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