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Il ressemble à un avion léger, mais à l’intérieur, aucun pilote ne tient les commandes. Il décolle à la verticale, file dans les airs, et promet de révolutionner le transport aérien. Ce n’est pas une fiction futuriste, mais le projet concret de la société américaine Wisk Aero, qui a dévoilé au Salon du Bourget son dernier prototype : un eVTOL (aéronef électrique à décollage et atterrissage verticaux) entièrement autonome, capable d’embarquer quatre passagers.
Développé dans sa sixième génération, cet appareil à propulsion électrique est conçu pour effectuer des trajets courts d'une quinzaine de minutes, en zone urbaine ou périurbaine. Il n’y a pas de pilote à bord : un opérateur reste au sol pour superviser les vols, mais la navigation est assurée par intelligence artificielle.
L’ambition est claire : décongestionner les villes, tout en réduisant drastiquement l’empreinte carbone du transport aérien. Toutefois, de nombreux obstacles réglementaires, techniques et culturels se dressent encore avant la mise en service commerciale.
« Comment organiser l’espace aérien lorsque différents types d’aéronefs se le partagent ? Comment penser les infrastructures au sol pour accueillir, recharger et sécuriser ces nouveaux véhicules ? », interroge Becky Tanner, directrice marketing de Wisk.
L’objectif de la société est d’être opérationnelle aux États-Unis à l’horizon 2030, avec des villes pilotes comme Houston, Long Beach et Miami, et même une extension prévue à Kaga, au Japon. L’appareil peut atteindre 10 000 pieds, mais volera généralement autour de 4 000 pieds, et se recharge intégralement en 15 minutes.
Mais le public acceptera-t-il de voler sans pilote ?
« C’est une rupture dans les habitudes. C’est pourquoi nous visons des normes de sécurité équivalentes, voire supérieures, à celles de l’aviation commerciale », insiste Tanner.
De son côté, Archer Aviation mise sur une approche plus graduelle avec son propre eVTOL, baptisé Midnight. L'appareil conserve un pilote à bord, tout en reposant sur une motorisation électrique et une structure simplifiée ne comportant que six pièces mobiles dans le moteur, gage d'une maintenance réduite et de coûts accessibles.
« Ce n’est pas un produit conçu pour les ultra-riches. L’électrique nous permet de viser un usage de masse », affirme Adam Goldstein, PDG d’Archer.
Archer prévoit un lancement initial aux Émirats arabes unis, en Éthiopie et en Indonésie, avec un contrat majeur : le transport officiel des Jeux Olympiques de Los Angeles en 2028.
Pendant ce temps, d’autres pistes pour l’aviation du futur s’explorent : notamment les appareils hybrides, qui combineraient propulsion électrique et carburants traditionnels pour rallonger l’autonomie.
Avec 2 500 exposants issus de 48 pays, le Salon du Bourget expose, jusqu’au 22 juin, cette aviation en transition, à la croisée des impératifs écologiques, des progrès de l’intelligence artificielle et des ambitions économiques d’un secteur en mutation.
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