Arabie Saoudite
Des millions de musulmans venus du monde entier convergent vers La Mecque cette semaine pour accomplir le Hajj, le grand pèlerinage annuel de l’islam.
Ce rituel, obligatoire une fois dans une vie pour les fidèles en capacité de l’effectuer, s’étend sur cinq jours de prières, de marche et de rites intenses sous un climat éprouvant.
Chaque année, le Hajj représente un défi logistique colossal. En 2025, les autorités saoudiennes ont mobilisé des moyens inédits pour sécuriser et alléger les conditions de ce déplacement massif. Objectif : faire face à des risques environnementaux accrus, à commencer par les coups de chaleur et les fortes densités humaines.
Une organisation renforcée
Le ministre saoudien de la Santé, Fahad bin Abdulrahman Al-Jalajel, a annoncé plusieurs mesures : augmentation de 60 % des lits disponibles sur les sites sacrés, construction d’un hôpital d’urgence de 200 lits à Mina, déploiement de trois hôpitaux de campagne, et implication des ministères de la défense, de la garde nationale et de l’intérieur.
Côté environnement, 10 000 arbres ont été plantés autour des sites pour atténuer la chaleur. Des brumisateurs et des zones ombragées ont aussi été installés dans les couloirs de circulation des pèlerins.
L’innovation technologique s’invite dans cette édition du Hajj. Pour la première fois, des drones sont utilisés pour surveiller les mouvements de foule, détecter des incidents, et acheminer rapidement des médicaments en cas d'urgence. « Ce service permet de répondre à un défi logistique majeur », a souligné le ministre Al-Jalajel. « Face aux embouteillages, les drones livrent directement les traitements là où ils sont nécessaires. »
Une ferveur intacte
Au-delà des moyens mobilisés, l’essence du Hajj reste profondément spirituelle. Pour Belhajj Beafo, pèlerin algérien, c’est un rêve qui se réalise : « C'est la première fois que je fais le Hajj. Les rituels ont été accomplis et nous espérons que le Hajj sera accompli par tous ceux qui le souhaitent, si Dieu le veut. »
Layla Saad, venue d’Égypte, confie quant à elle une prière chargée d’émotion : « Ma première prière sera pour les habitants de Gaza et du Soudan. Que Dieu épargne l’effusion de sang dans tous les pays arabes. »
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