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Depuis son accession au trône en 1999, Mohammed VI a dirigé le Maroc à travers une transformation économique et sociale ambitieuse. Alors qu'il célèbre ses 25 années de règne le 23 juillet, jetons un coup d'œil à sa gouvernance.
A ses débuts, le successeur de Hassan II a placé le développement économique au cœur de ses priorités, catalysant des réformes majeures pour lutter contre la pauvreté et améliorer les conditions de vie.
Sous son règne, l'Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH) lancée en 2005 a mobilisé d'importants investissements dans les infrastructures rurales, l'éducation et la santé, augmentant significativement l'Indice de Développement Humain (IDH) du pays.
Hicheme Lehmici, analyste géopolitique et secrétaire de l'Institut international de recherches pour la paix à Genève, offre une perspective éclairante sur l'évolution récente du Maroc. Il met en avant le développement économique remarquable du pays, en soulignant que "si on prend les éléments de PIB du Maroc en 1999 et ceux d'aujourd'hui, on a un PIB qui a quasiment doublé en une génération."
Cette croissance, reflétant les succès des réformes structurelles et l'amélioration du climat des affaires, est accompagnée d'une diversification industrielle significative, avec le Maroc devenant "le premier exportateur africain d'automobile" et s'intégrant aux chaînes de valeur de l'industrie aéronautique mondiale.
Parallèlement, Mohammed VI a réformé le système éducatif marocain dès 1999, augmentant les investissements et améliorant le taux de scolarisation. Le secteur de la santé a également été renforcé, avec une augmentation du nombre d'établissements de soins et une amélioration de l'accès aux services médicaux pour la population.
Hicheme Lehmici note que "le roi du Maroc est allé chercher de nouveaux partenariats stratégiques avec la Chine, avec la Russie, l'ouverture aussi, mais déjà relativement ancienne avec les pays du Golfe." Cette stratégie vise à diversifier les alliances du Maroc au-delà de ses relations traditionnelles avec les pays occidentaux, marquant ainsi un tournant dans sa politique étrangère vers une approche plus multilatérale et régionale.
Il est essentiel de noter que malgré ces progrès, des défis subsistent, notamment les inégalités persistantes et le chômage des jeunes.
En réponse, Mohammed VI a lancé des réformes sociales ambitieuses pour étendre la protection sociale et promouvoir l'inclusion économique. Selon Hicheme Lehmici, " (...)ce qu'il faut regarder, c'est qu'on a des poches de pauvreté lourde qui constituent un enjeu politique, économique et social très important."
En conclusion, le règne de Mohammed VI a marqué une période de transformation significative pour le Maroc, avec des avancées notables mais aussi des défis persistants à relever pour consolider les acquis du pays.
Les défis croissants de la cybersécurité
La cybercriminalité croissante en Afrique représente un défi majeur pour individus, entreprises et gouvernements, coûtant environ 4 milliards de dollars en 2022. Les attaques sophistiquées touchent divers secteurs, y compris les infrastructures critiques. Samuel Udibo, consultant international en matière de cyber-risques souligne le manque de sensibilisation et de ressources en cybersécurité : "Historiquement, la cybersécurité n'a pas été prise au sérieux en Afrique. Aujourd'hui, il y a un grand manque de sensibilisation parce que beaucoup de ministères et d'agences au sein de ces organisations n'ont pas eu la formation, les audits de compétences, les prêts ou le budget."
Les cybercriminels exploitent les failles pour des gains personnels, tandis que l'IA est vue comme une solution, malgré les risques d'exploitation. Pour contrer ces menaces, l'éducation et l'investissement dans les infrastructures sont cruciaux, avec l'IA potentiellement ajoutant 1,2 milliard de dollars au PIB africain d'ici 2030 selon Franck Kié.
Nigéria : nouvel effort pour stabiliser le secteur agricole
Au Nigéria, les conflits entre éleveurs et cultivateurs ont engendré plus de 60 000 décès depuis 2001, aggravant la crise alimentaire avec une inflation alimentaire atteignant 41 % en mai, contre 25 % l'année précédente. Les protagonistes expriment un désir commun de paix pour favoriser le développement. Pour résoudre ces tensions, un nouveau ministère devrait revoir les pratiques d'élevage traditionnelles en collaboration avec les gouvernements locaux et d'autres acteurs.
Les experts soulignent la nécessité de mécanismes rigoureux pour assurer l'efficacité et la responsabilité du nouveau ministère. Le président Bola Tinubu promet un soutien total au ministère avec des obligations de performance strictes. Il envisage que l'exploitation efficace du secteur de l'élevage contribuera non seulement à la sécurité alimentaire mais aussi aux opportunités d'exportation, réduisant ainsi les conflits entre pasteurs et cultivateurs. Un reportage de Tesem Akende.
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